La chronique HUUMM de Mariam Vanessa Touré, nous amène cette semaine dans l’environnement des femmes dites » au Foyer ». Selon la chroniqueuse, ces femmes qui font un travail remarquable d’éducation sont souvent victime de stigmatisation. Lisez plutôt!
Elles sont pour la plupart dans l’ombre ou tout simplement on ne parle pas assez d’elles: les femmes au foyer. Des épouses qui ont choisi de se consacrer exclusivement aux tâches qualifiées de ménagères, telles que l’entretien du logis, les achats de consommation courante, la préparation des repas, la surveillance et l’éducation des enfants… La femme au foyer ne se consacre donc pas seulement à la gestion de la maternité et des tâches y afférentes.
Pourtant, elles ne sont pas très bien vues, les mamans d’aujourd’hui qui ont fait le choix de se consacrer à leur foyer. Aussi utiles à la société que celles qui travaillent, elles ont le droit au bien-être et à l’épanouissement. Hommage à ces femmes qui prouvent qu’il n’y a pas à avoir honte de ce statut.
Hummm… Qu’il semble loin l’époque où nos mères et grand-mères régnaient en véritables maîtresses sur leurs foyers auxquels elles consacraient tout leur temps. Entre leur maisonnée et elles, c’était un contrat à durée indéterminée, sans possibilité de rupture, pour un travail à temps plein! Une fois mariée, la priorité de cette femme d’intérieur était accordée à son mari et à ses enfants, et par ricochet à toute la famille.
Si ce choix s’imposait à la plupart d’entre elles, aujourd’hui des femmes ont fait le choix de ne pas travailler ou d’arrêter de travailler une fois en couple, mettant en veilleuse leur affirmation professionnelle. Pour d’autres par contre, qui ont décidé de faire passer leur vie de famille avant tout intérêt financier, le travail n’aura pas été à la hauteur des espérances.
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Être mère au foyer est donc un travail à temps plein qui peut être épanouissant pour des femmes qui ont fait ce choix. Derrière ce choix, il ya la volonté d’être dans un projet éducatif de qualité pour les enfants et de bien-être des membres de la famille. En outre, elles ont un rôle social important souvent sous-évalué. L’éducation qu’elles donnent à leurs enfants contribue à avoir une société plus douce.
Hummm…Notre société n’est pourtant pas très tendre envers les femmes au foyer. Il ya un regard critique envers celles qui s’arrêtent de travailler, qui sont considérées comme des paresseuses ou qui manquent d’ambition parce que n’arrivant pas à concilier vie familiale et vie professionnelle. La non-reconnaissance du travail fait à la maison est une injustice faite à ces femmes qu’on qualifie de “ménagères ”. Et lorsqu’on parle de femmes battantes, on exclut les mères au foyer parce que ce terme très à la mode ne prend en compte que l’apport financier de la femme dans le foyer. D’ailleurs, ce sont les femmes qui ont un regard négatif sur celles qui ont décidé de faire passer leur foyer avant toute considération. On leur rappellera l’importance d’être financièrement indépendante et ne pas dépendre du mari.
C’est quand même paradoxal qu’en ces temps où l’impératif de la “bonne mère“ se pose avec acuité, on n’accepte pas que des femmes fassent de l’éducation de leurs enfants une priorité. Toutefois, il arrive de plus en plus fréquemment que les femmes passent d’un statut à l’autre quand le besoin ou la nécessité se fait sentir. Cela en s’adaptant à l’évolution de leur vie familiale (après les maternités ou lorsque les enfants deviennent grands). Être mère au foyer est donc le plus souvent une parenthèse dans la vie des femmes d’aujourd’hui.
Si c’est un choix motivé par la femme elle-même, c’est épanouissant. Et si ce sont les circonstances de la vie à deux qui l’exigent ou y conduisent, c’est tant mieux. Le plus important, je crois, c’est de noter avec force que “la femme qui reste à la maison pour s’occuper de ses enfants, nettoyer la maison et préparer à manger, est aussi une femme qui travaille. Et ce travail mérite d’être valorisé autant que les autres“…
Mariam Vanessa Touré