Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme , l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD) au Burkina Faso a organisé, ce mardi 28 mars 2023, à Ouagadougou, la 8ème édition de la journée « Femmes et recherche pour le développement ». L’objectif est de magnifier la diversité et le dynamisme des jeunes femmes dans les domaines de la recherche scientifique au Burkina Faso.
Dédiée aux jeunes doctorantes et post-doctorantes burkinabè, la journée « Femmes et recherche pour le développement » est un rendez-vous scientifique et convivial. Elle est également une voie de partage d’expériences.
De nombreuses activités sont au menu de cette journée. Il s’agit des présentations de travaux scientifiques de doctorantes et post-doctorantes burkinabè, des débats thématiques autours de ces présentations et une table-ronde qui permet de retracer le parcours de chercheuses expérimentées. Elle sera couronnée d’un prix pour le meilleur poster de la journée « Femmes et recherche pour le développement ».
Doctorante, Assétou Sawadogo mène des recherches sur les molécules issues des plantes permettant de lutter contre le paludisme. Le choix de son thème s’explique par le danger que représente cette maladie au Burkina Faso, placée parmi les dix pays les plus touchés.
Sa motivation est de pouvoir montrer le résultat de son travail et son impact dans la science au niveau du Burkina Faso. En tant que femme, Assétou a rencontré des difficultés dans ses recherches. « Ce n’est pas évident surtout quand tu as des enfants. Il faut savoir être mère et faire aussi des recherches. Si le mari est trop exigeant, ce n’est souvent pas simple. Ce n’est pas du tout aisé », a-t-elle souligné.
Post-doctorante à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, Clarisse Ouédraogo intervient sur la pertinence pharmacologique de quelques plantes dopantes utilisées dans l’Ouest du Burkina Faso. « Les plantes médicinales sont beaucoup utilisées au Burkina Faso. Nous avons donc jugé bon, d’aller discuter avec les tradipraticiens afin d’identifier les plantes que les gens utilisent dans le cadre du dopage » a-t-elle expliqué. De son avis, l’identification des différentes plantes permet de vérifier leurs conséquences sur l’organisme humain.
Venue en tant qu’assistante, la doctorante Katian Napon a salué l’importance de l’évènement du jour envers les femmes chercheurs. « Cette journée nous permet de voir la diversité des domaines de recherches dans lesquelles les femmes sont représentées. C’est une véritable aubaine car il n’ y a pas de limite en termes de recherche », a-t-elle précisé.
Selon le représentant de l’IRD Fabrice Courtin, les travaux de recherche menées par les doctorantes et post-doctorantes est d’intérêt public au Burkina Faso. « Certaines solutions des problèmes du Nord se trouvent au Sud et certaines solutions des problèmes du Sud se trouvent au Nord », a-t-il déclaré.
Pour lui, le bilan de cette journée, initiée par l’IRD est positif. « Quand la première édition a été organisée, nous avions 20 à 30 propositions de présentation orale. Cette année, nous avons eu 70 propositions de documentation orale » s’est-il réjoui.
Abdoulaye Ouédraogo