Cette semaine dans sa chronique, la journaliste Mariam Vanessa Touré met à nu, les préjugés liés au statut de maman. Selon elle, accoucher par voie basse ou par césarienne n’enlève en rien, l’instinct maternel de chaque femme.
Un sujet divise les femmes et interpelle les professionnels de la santé: celui des accouchements, par voie basse et par césarienne. Deux idéologies s’affrontent. Celle pour qui, accoucher par césarienne relève de la facilité et rend moins femme car cette dernière n’aurait pas connu les douleurs de l’enfantement.
Et les partisanes de l’accouchement par voie normale, qui sont convaincues que seule cette voie confère à la femme son statut de maman. Autrement, il faut souffrir et pousser pour connaître les douleurs de l’accouchement et se proclamer véritable maman.
Mais, qui a dit que la césarienne est moins douloureuse que l’accouchement par voie basse?
Hummm… Certaines mentalités ont la peau dure dans nos pays. Après la pensée selon laquelle une femme qui souffre dans son foyer verra ses enfants réussir, en voici une autre qui expose la vie des mamans et de leurs bébés au danger.
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La césarienne ou l’intervention chirurgicale visant à extraire un enfant de l’utérus maternel par incision de la paroi abdominale et utérine priverait la femme d’une partie de son statut de mère. Certaines en sont tellement convaincues qu’elles s’y opposent, même dans des cas où les médecins la recommandent avec insistance.
Il est ainsi courant de voir des publications sur des plates-formes demandant des astuces ou secrets de grand-mère pour faciliter l’accouchement et éviter à tout prix… la césarienne. Des astuces et l’automédication qui se sont parfois révélées dangereuses et qui sont à proscrire pendant cette période délicate de la grossesse. Il s’avère également que des parents sont à la base du refus de la césarienne, considérée comme une solution de facilité pour leur fille ou belle-fille.
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Des femmes perdent ainsi leurs vies et /ou celles de leurs bébés. Les plus chanceuses s’en sortent avec de graves séquelles qui les handicapent à vie et les privent d’une autre maternité. Tout ceci en raison de considérations qui n’ont aucun fondement médical, juste par ignorance.
Hummm… Ce qu’il est important de savoir, c’est que la césarienne est généralement pratiquée pour sauver deux vies : celles du bébé et de sa maman. Et dans le pire des cas, l’une des deux. Elle peut ne pas être votre choix mais se présente comme une alternative pour vous sauver, vous et votre enfant. C’est même une chance que nos grand-mères ou mères n’ont malheureusement pas eue. Si les praticiens de la santé l’ont fortement recommandée, c’est parce que votre cas l’exige. Peu importe la manière dont on accouche, l’essentiel c’est d’être en vie et d’avoir un bébé bien portant.
Au-delà de tous les clichés véhiculés, l’accouchement est prévu et programmé pour se faire naturellement et normalement. Mais la normalité peut être défaillante et dans ce cas, seul un avis ou des avis médicaux doivent être privilégiés.
Si le refus de la césarienne est juste motivé par des raisons esthétiques, il est bon de savoir que cette chirurgie a beaucoup évolué et les cicatrices beaucoup moins visibles de nos jours.
Enfin, aucune douleur d’accouchement n’est moindre qu’une autre, un enfant moins important et intelligent qu’un autre parce que né par césarienne. De même, aucune maman n’est moins femme qu’une autre parce qu’elle à dû passer par l’exception de la césarienne. De plus, toute femme possède l’instinct maternel même si elle n’a pas donné naissance à un enfant.
Justement! Combien sont-elles les femmes qui accepteraient n’importe quelle voie, césarienne, basse, haute, horizontale ou verticale dans le seul but de connaître les joies de la maternité? Alors, chères mamans, soyez reconnaissantes envers Dieu qui vous a donné cette grâce de l’enfantement!
Et puis, au final, aucun prix ni décoration ne sont attribués à l’accouchement la plus douloureuse. La plus grande médaille, c’est d’en sortir vivante, en bonne santé, avec un enfant bien portant.
Mariam Vanessa Touré