Le parti au pouvoir, l’Organisation populaire du Sud-Ouest africain (SWAPO), a désigné, samedi 11 mars 2023, Netumbo Nandi-Ndaitwah comme nouvelle vice-présidente, faisant d’elle, la favorite pour succéder à l’actuel président Hage Geingob, lors des élections présidentielles et nationales de 2024.
Agée de 70 ans, l’ancienne ministre des Affaires féminines, occupe le poste de vice-Premier ministre de la Namibie depuis 2015. Combative et engagée pour la cause de la femme, Netumbo Nandi-Ndaitwah deviendra probablement la première femme présidente du pays depuis son indépendance en mars 1990.
Loin de se laisser dominer par la gente masculine, madame Nandi-Ndaitwah a battu et écarté deux rivaux dont le Premier ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila et le ministre de l’Environnement et du Tourisme, Pohamba Shifeta. Elle est désormais le « numéro deux » du parti au pouvoir (SWAPO), faisant d’elle, la candidate la plus viable. Netumbo Nandi-Ndaitwah représentera le parti aux élections de 2024.
La veille, après que le parti SWAPO ait élu Nandi-Ndaitwah comme nouveau vice-président, l’actuel président Hage Geingob avait imploré son parti d’accepter les résultats.
«Je vous lance un appel maintenant que celui qui gagne démocratiquement, ne triche pas. S’il y a tricherie, nous les dénoncerons. Nous avons des systèmes ici. Nous avons des directeurs du scrutin, bien formés, et nous avons des agents. Candidats, ce qui compte, ce sont vos agents. Et quand une personne émerge de cet exercice démocratique, alors nous devons tous accepter cette personne, que vous l’aimiez ou non » a-t-il déclaré.
Avec son parti, la SWAPO, Hage Geingob a dirigé le pays de près de 2,5 millions d’habitants depuis son indépendance en 1990. Il reste le plus important parti politique du pays, mais sa popularité a récemment diminué en raison du mécontentement suscité par un chômage endémique et un scandale de corruption qui a conduit à l’arrestation d’anciens ministres et d’hommes d’affaires liés au parti.
Lors des dernières élections générales de 2019, Geingob a été réélu président, quatre ans après pour son programme axé sur le quota genre. En effet, la moitié des sièges de la SWAPO au parlement est occupée par des femmes.
Née en Namibie en 1952, Nandi-Ndaitwah a fait ses études en Zambie, en Russie et au Royaume-Uni. Elle a rejoint l’Assemblée nationale en 1990, avant d’assumer plusieurs rôles au sein du cabinet du président notamment celui de ministre des Relations internationales et de la Coopération, ministre de l’Environnement et du Tourisme et vice-ministre des Affaires étrangères.
Source : africanews