Les projections des films en compétition continuent toujours au Centre National de Presse Norbert Zongo (CNPNZ). Une journée à Maputo, tel peut être le sens profond du film ’Maputo Nakuzandsa’’ de la réalisatrice brésilienne Ariadine Zampaulo. Le film a été projeté ce lundi 26 février en présence de la réalisatrice de l’équipe technique et la presse. Entre mysticité, traditionalisme, solitude et insécurité la réalisatrice peint à travers cette production la vie quotidienne.
Paru en 2022, le film « Maputo Nakuzandsa » de la réalisatrice Ariadine Zampaulo est en compétition en cette 28e édition du FESPACO. Ce film produit en langue nationale, sous-titrée et cryptée par une voix off, décrit la solitude des gens de la ville à Maputo. Pendant qu’une femme mariée se plaint de l’infidélité de son mari, une autre est désespérée de ne pas en avoir. Un touriste dans la ville pour visiter. Une jeune mariée a fui son mariage. Des habitants passent à la radio se plaindre. Des personnages entre autres dans le désarroi à la quête d’une lueur d’espoir.
La réalisatrice s’est inspirée des productions brésiliennes comme Glauber Raucha, de Vittorio De Sica et bien d’autres. Le choix de la Mozambique n’est pas fortuit. En effet, Ariadine a été impressionnée lors de sa visite au pays en 2017 et a décidé de produire un film. « J’aime la Mozambique surtout le talent des acteurs que j’ai rencontrés et l’histoire cinématographique qu’elle renferme », a-t-elle déclaré.
C’est d’ailleurs ce qui a inspiré le nom du film « Maputo Nakuzandsa » qui veut dire ‘’Maputo, je t’aime’’. Allant du rôle d’actrice de cinéma à la direction artistique, c’est la première fois qu’Ariadine réalise un film. Elle se dit fière même s’il y a eu pas mal de difficultés. « C’est ma première fois de réaliser un film, j’ai beaucoup appris et toute l’équipe a travaillé », a-t-elle déclaré.
Ariadine est confiante quant à la qualité de son film et croit à sa sélection finale. « Je crois que cette production sera reconnue lors de la sélection car je crois vraiment au talent de la Mozambique », a-t-elle précisé. Remporter ce trophée, c’est un rêve que chérit la réalisatrice. Elle espère que ce rêve deviendra réalité et sera une fierté non seulement pour la Mozambique et le Brésil, mais aussi pour le cinéma africain en général.
Fatim Korogo, stagiaire