Mariem Daddah, la veuve de l’ancien président de la Mauritanie Moktar Daddah s’est éteinte, ce 12 février 2023 à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. Connue pour son dynamisme et son engagement pour la cause de la femme, le pays pleure, le départ définitif de la française.
De son nom de jeune fille Marie-Thérèse Gadroy, les Mauritaniens appelaient affectueusement Mariem Daddah, « Madame la présidente« .
A côté de son époux d’alors premier ministre, Mariem Daddah a vite compris vite qu’elle était en face d’une société qui ignorait l’idée même d’égalité et les suffisances du pouvoir, malgré soixante années d’un colonialisme français décidément plus soucieux de stabilité que de respect des principes républicains.
Elle a ainsi entamé une lutte pour le progrès. Militante d’un catholicisme de gauche, tiers-mondiste dans l’âme, Marie-Thérèse Gadroy a épaulé son mari sans relache.
Elle a plaidé pour une plus grande indépendance de la Mauritanie vis-à-vis de son pays natal, la France. Elle assiste à la mise en œuvre de « réformes révolutionnaires » en faveur de l’égalité hommes-femmes.
Tout au long de ces années, Mariem Daddah s’est intéressée à la vie du pays. Elle a encouragé les initiatives féminines, et a noué le dialogue avec une jeunesse de plus en plus révoltée.
Après la mort de son mari, Mariem Daddah s’est installée à Nouakchott et a créé la Fondation Moktar-Ould-Daddah pour raviver la mémoire du premier président de la Mauritanie indépendante.
Jusqu’à sa mort, elle n’a cessé de se battre pour le pays qu’elle considère être l’héritage d’Ould Daddah et pour une meilleure gouvernance.
Aminata Ouédraogo, stagiaire
Source : Jeune Afrique.com