La famille de Feu Thomas Sankara a introduit une demande ce jeudi 16 février 2023 auprès du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Dans la demande, la famille du père de la révolution assassiné le 15 octobre 1987, a récusé la ré-inhumation de l’ancien président au Conseil de l’Entente, là où il a été tué.
Le vendredi 3 février dernier, le gouvernement de la Transition a informé l’opinion nationale et internationale que les restes mortels du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987, seront ré-inhumés sur le site du Mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou, courant février 2023.
Après l’annonce, la famille a proposé d’autres lieux, en contestant le choix du Conseil de l’Entente. « Nous souhaitons que les restes soient ramenés à Dagnoen où ils ont été exhumés, ou à défaut, au Jardin de l’Amitié au bout de l’avenue Thomas Sankara ou encore au Jardin Yennenga », a laissé entendre la veuve, Mariam Sankara.
Les ayants droits ont estimé être brimés dans le processus de ré-inhumation du père de la révolution burkinabè. « Notre famille est en train de subir encore une dure épreuve, celle de voir inhumer Thomas contre notre volonté à l’endroit où il a été trucidé, c’est-à-dire au Conseil de l’Entente. Nous attirons votre attention qu’il n’est pas mort par accident, mais par un complot bien orchestré », a déclaré la famille.
Au regard de tout cela, la famille lance un appel au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré à user de ses pouvoirs pour que le président Thomas Sankara et ses douze compagnons ne soient pas ré-inhumés au Conseil de l’Entente. « Nous voulons simplement inhumer dignement pour la première fois, celui-là même qui est fils, père, époux et frère (…). Nous voulons enterrer Thomas pour enfin faire notre deuil et que son âme repose en paix ! », a exhorté la famille.
Aminata Ouédraogo, stagiaire
Source : Faso7. Com