Hassane Guilavogui est un jeune artisan d’origine guinéen qui évolue dans le domaine des arts plastiques. Sa spécialité est la confection des tableaux décoratifs à base de feuilles de rônier. Présent à Ouagadougou dans le cadre de la 16e édition du SIAO, cet artisan ambitionne de marquer l’esprit des burkinabé et des visiteurs étrangers à travers ses œuvres « made in Guinée ».
Un dessein de gâteau avec la mention joyeux anniversaire ou encore une carte du Burkina Faso avec son paysage, ce sont quelques tableaux décoratifs exposés au stand de Hassane Guilavogui. Sur place, ce jeune artisan de la trentaine confectionne des tableaux décoratifs avec des feuilles de rônier, du tissu, du contre-plaqué, de la peinture et du design.
Passionné des arts plastiques depuis sa tendre enfance, Hassane Guilavogui a décidé de mener cette activité après ses études universitaires. Il reproduit ce qu’il entend et voit en cela une stratégie pour susciter de l’intérêt autour de ses œuvres. « Tout ce que je fais s’inspire des faits réels », a-t-il laissé entendre. Ses tableaux forcent l’admiration et suscitent la curiosité des visiteurs.
En seulement quatre jours, Hassane Guilavogui a déjà vendu tout ce qu’il a apporté de la Guinée. Pour ne pas retourner de sitôt dans son pays, il s’est remis à confectionner les tableaux sur place sous l’œil admiratif des visiteurs. « J’ai écoulé beaucoup d’articles », a-t-il confié sans toutefois donner de précision.
Ses œuvres sont appréciées par la clientèle, toute chose qui lui donne satisfaction. Au-delà du gain financier que lui procure ses œuvres, Hassane Guilavogui dit être épanoui dans son activité et n’entend pas abandonner. « Je ne peux pas renoncer à mon activité même si on me proposait 50 millions par mois », a-t-il confié avant d’ajouter : « Avec cette activité, je dors bien, je me réveille bien ».
Un métier qui exige une entière consécration
Hassane Guilavogui totalise une vingtaine d’années d’expériences dans son métier. Ce qui lui a permis de tenir aussi longtemps c’est sa passion, sa patience, son dévouement et son entière disponibilité. Son activité exige beaucoup de temps et de créativité, ce qui n’est donné à tout le monde. « J’ai eu à former des jeunes filles dans cette activité. Mais, ces dernières ont abandonné le métier à cause des exigences », a-t-il déploré.
Pour Hassane Guilavogui, l’art demande beaucoup de concentration allant jusqu’à priver certaines personnes d’autres activités connexes. « Pour bien exercer cette activité, il faut être quelqu’un qui n’est pas trop chargé », a-t-il déclaré.
Hassane Guilavogui participe pour la première fois au SIAO. Son objectif est de faire découvrir la Guinée à travers ses œuvres.
Mary.S