Bien gérer son foyer et éduquer ses enfants conformément aux principes de l’église, c’est la substance de la conférence organisée par la paroisse notre dame des apôtres de la patte d’oie, ce dimanche 15 janvier 2023, au sanctuaire Marial de Yagma. L’une des communications animée par Pierre Samandoulgou, conseiller d’éducation et son épouse Lucie, gestionnaire comptable, a porté sur le rôle de la femme dans la gestion de la famille.
« Toi chrétien, soit témoin du christ », c’est le thème consacré aux échanges sur la famille. Selon madame Samandoulgou, membre de la pastorale familiale, la femme joue un rôle capital dans la gestion de la famille. Elle doit être vertueuse, propre, coquette, accueillante. Elle doit également selon elle, faire de sa maison une église domestique en donnant le bon exemple devant Dieu, aux yeux de la communauté et au sein de sa famille.
Son devoir ne se limite pas à la cuisine et à l’éducation des enfants. Elle doit également valoriser son mari, le soutenir dans ses projets, moralement et financièrement, reconnaître ses efforts pour le bien-être de la famille.
Aux dires de Pierre Samandoulgou et de son épouse, la femme est douceur, romantisme, intuition, multitâches, souvent envahissante. L’homme quant à lui est rationnel, concret, pouvoir et compétences. Il ne peut pas faire plusieurs tâches à la fois. Une différence qu’il faut accepter même si elle peut être à l’origine des conflits dont les solutions viennent du couple lui-même.
Ils ont invité homme et femme à marcher dans la même direction, s’appuyer toujours sur Dieu, instaurer entre eux un dialogue franc, une écoute mutuelle pour ensemble surmonter les obstacles et réussir l’éducation de leurs enfants.
Chaque enfant vit une blessure plus ou moins une profonde
Monsieur et madame Samandoulgou trouvent leur inspiration dans leur expérience d’éducateurs d’enfants, d‘accompagnateurs de couples au mariage et de l’ouvrage de l’abbé Pascal Nongwendé Ouédraogo du diocèse de Kaya « Guérir de ses blessures intérieures. Apprivoiser l’adolescent impossible et difficile ». Il y ressort que chaque enfant vit une blessure plus ou moins profonde.
Les causes peuvent être le non partage du plaisir et du désir, l’union conjugale devenu un fardeau et un devoir. En matière d’avortement et de fausse couche, il est conseillé d’aller faire un lavage de l’utérus à l’hôpital chez le gynécologue et demander une prière de protection chez le prêtre pour nettoyer la situation de mort.
Lucie Samandoulgou présente la personne atteinte de la blessure du vide comme une personne en manque de repères dans la vie. Elle n’a pratiquement pas de valeurs sur lesquelles s’appuyer. De son point de vue, le viol dans le mariage, la mère qui a ignoré la grossesse pendant les 3 ou 4 premiers mois ou qui a caché la grossesse au géniteur sont entre autres à l’origine d’une telle blessure.
Dame Lucie a fait savoir qu’il existe des pistes de solutions pour ceux qui en prennent conscience et qui désirent trouver réparation. Il s’agit entre autres du suivi psychologique, le suivi par un père spirituel ou la lecture des psaumes.
Les panélistes ont suggéré à chaque fidèle, une introspection individuelle et de nouveaux sentiers pour une meilleure éducation des enfants, piliers des familles.
Le thème a été abordé par trois groupes de conférenciers en fonction de la cible, les hommes, les jeunes et enfants, les femmes. La conférence a connu la participation de nombreux fidèles venus de différentes communautés chrétiennes de base (CCB) de la paroisse.
Françoise Tougry