Le 15 décembre 2022 dernier, Médecins du monde au Burkina Faso a organisé à Ouagadougou, un atelier des acteurs du groupe de plaidoyer Promotion – Accès – Respect/ Droit et santé sexuelle et reproductive, groupe de plaidoyer PAR/DSSR. Il s’agissait pour l’ONG, d’échanger avec ses partenaires sur l’état d’avancement des différents projets mis en œuvre dans le cadre du Programme Droit et Santé sexuelle et Reproductive (DSSR).
Ils sont environ une quarantaine de personnes, à avoir pris part à cette rencontre qui entre dans le cadre du suivi périodique de la mise en œuvre des activités communautaires et de plaidoyer du Programme Droits et Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) réalisées par MdM et les organisations de la société civile, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique.
Le Programme DSSR Ouagadougou et à Kongoussi comprend le projet « Droit accès à la santé Nord-Burkina», mis en œuvre dans le district sanitaire de Kongoussi depuis 2021 et dont l’objectif est de contribuer la « jouissance accrue des droits relatifs à la santé sexuelle et reproductive des personnes affectées par les conflits dans le Nord du Burkina Faso »; le projet de réduction de la morbidité et mortalité dues au Cancer du Col de l’Utérus (2022-2024) dans le district sanitaire Baskuy phase 2 ainsi que le projet « RESPECT des droits et santé sexuelle et reproductive des adolescent(e)s et jeunes (2021-2026), qui vise à atteindre une jouissance accrue des droits des personnes en situation de vulnérabilité.
Selon le Coordinateur Général de Médecin du Monde au Burkina Faso, Oumarou Bouba Bacharou, de nombreux acquis ont été engrangés. En effet, sur le plan du plaidoyer, une dynamique de collaboration avec des partenaires nationaux (État, OSC locales, nationales, leaders religieux et coutumiers) et internationaux a permis à MdM d’engranger des résultats considérables pour les DSSR.
Entre autres résultats, l’adoption d’un référentiel « Zéro grossesse en milieu scolaire » par le Ministère de l’Éducation en 2017 ; le respect par le Ministère de la santé en 2017, de la sécurisation des fonds alloués à l’achat des produits contraceptifs en lien avec l’engagement de Londres (FP2020) ; la révision du code pénal en 2018 qui a permis la levée de barrières à l’accès à l’avortement notamment pour ce qui concerne entre autres la rallonge du délai d’accès à l’avortement de 10 à 14 semaine pour les cas de viol et d’inceste ; l’obtention de la gratuité de la planification familiale en 2019 ; l’introduction dans le calendrier vaccinal national de la vaccination contre le HPV en 2021, …
» Par ailleurs, nous nous réjouissons du fait que les Organisations de la société civile (OSC) se soient appropriées des activités « , a-t-il précisé. L’atelier a également permis de faire le bilan de la campagne réalisée par MdM en collaboration avec les OSC dans le cadre la commémoration de la journée sur le droit à l’avortement. Les leçons tirées de la mise en œuvre de cette campagne pourront ainsi servir de base pour mieux réussir les futures campagnes .
Au cours de l’atelier, les participants ont validé la charte du Groupe de Plaidoyer PAR/ DSSR. Cette charte régit le fonctionnement et l’organisation d’un groupe de travail qui ambitionne de mener des réflexions et d’interpeller les autorités sur les droits et santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso. Par ailleurs, elle permettra un meilleur suivi et meilleure coordination des activités de plaidoyer.
Françoise Tougry
Fatim Korogo stagiaire