Le nombre des exactions commises contre les femmes journalistes dans le monde est en hausse. C’est ce que révèle le rapport 2022 de l’ONG Reporter Sans Frontière sur les persécutions que subissent les professionnels des médias. Ledit rapport a été rendu public ce mercredi 14 décembre 2022.
De 60 en 2021, le nombre de femmes journalistes emprisonnées dans le monde est passé à 78 en 2022 soit une hausse de près de 30 %. Les femmes journalistes représentent désormais près de 15 % des détenus, contre moins de 7 %, il y a cinq ans.
L’Iran enregistre à lui seul 18 femmes journalistes dont 15 ont été incarcérées depuis le début des manifestations.
La Chine reste la plus grande prison de journalistes au monde avec au total 110 journalistes incarcérés. Parmi eux, la journaliste indépendante Huang Xueqin qui travaillait sur la corruption, la pollution industrielle et le harcèlement des femmes est également retenue prisonnière.
Quant à la République islamique d’Iran, elle est devenue la troisième plus grande prison au monde pour les journalistes, un mois seulement après le début d’un vaste mouvement de contestation. Elle enregistre 47 journalistes prisonniers parmi lesquels deux femmes : Nilufar Hamedi et Elahe Mohammadi qui avaient contribué à attirer l’attention sur la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini. Elles risquent désormais la peine de mort.
Hommes et femmes confondus, deux régions du monde concentrent trois quarts des prisonniers : « près de 45% des journalistes sont détenus en Asie et plus de 30% le sont au Maghreb et au Moyen-Orient ».
Le bilan mondial 2022 des persécutions que subissent les professionnels des médias fait état de 57 journalistes tués, 533 en détention, 65 en otages et 49 portés disparus.
Crédit photo: Reporter sans frontière