La ville de Kaya a abrité les activités commémoratives de la 25ème journée internationale de la femme rurale ce jeudi 17 novembre 2022, sous le thème « Femme rurale et production en contexte sécuritaire complexe ».
Malgré les difficultés que le Burkina Faso traverse, le ministère en charge du Genre et de la famille a trouvé nécessaire de commémorer la journée internationale de la femme rurale en guise de résilience.
Selon la secrétaire générale du ministère en charge du genre et de la famille, Assetou Sawadogo/Kaboré, cette commémoration pour la femme burkinabé est un élément de bonne augure pour les femmes. « C’est un signal fort dans le cadre de la lutte pour l’égalité entre les sexes, en vue de construire une société plus juste et équitable », a-t-elle déclaré .
Et d’ajouter « Au Burkina Faso comme dans le monde, les femmes sont encore sujettes à des facteurs de discriminations, des barrières socio-culturelles qui empêchent leur épanouissement »
En effet, les femmes rurales sont à l’origine de 60 à 80% de la production alimentaire dans les pays en développement selon l’organisation pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) .
La présidente des femmes de la région du Centre-Nord, Saoudata Ouédraogo, s’est réjoui du choix porté sur sa localité pour la commémoration de cette journée. Un choix qui se justifie par le nombre élevé de personnes déplacées internes(PDI) dans le Centre-Nord dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Elle a également évoqué les difficultés que rencontrent les femmes déplacées dans le domaine du travail et sur le plan des activités génératrices de revenu. De ce fait, elle a invité les personnes de bonne volonté à venir en aide à ces femmes. « Celles qui veulent cultiver n’ont pas les terres et je souhaiterais qu’on les vienne en aide sur le plan matériel », a-t-elle ajouté
De façon global, la question de la production dans le contexte sécuritaire actuel nécessite une réflexion profonde afin d’y apporter des réponses adéquates.
Membre des collèges des femmes de la confédération paysanne du Faso, korotoumou Sanogo a exprimé sa joie à l’endroit du gouvernement qui malgré la situation sécuritaire, a tenu à commémorer cette journée. « Même si elle est sobre, au moins la journée ne nous a pas échappé » a-t-elle laissé entendre.
Lors de la commémoration de cette journée, des chèques ont été remis à des associations en guise d’encouragement. Il s’agit entre autre de l’Association wend Song-Tond, groupement Watingma, l’Association des femmes dolotières, groupement Nong-Taaba et l’Association Pinal.
Des distinctions honorifiques et du matériel ont également été décerné aux femmes. A en croire Assetou Sawadogo, cela n’est qu’un échantillon. Elle a affirmé qu’au totale, 123 kits seront décernés aux femmes déplacées dans cinq région du Burkina.
En rappel, la Journée Internationale de la Femme Rurale a été institué en décembre 2007 par la résolution 62/136 de l’Assemblé Générale des Nations Unies. Elle est commémorée le 15 octobre chaque année à travers le monde.
Cette journée constitue un cadre pertinent de réflexion sur les problématiques liées aux conditions de vies des femmes. C’est également une journée qui met en lumière, le rôle et le travail des femmes des zones rurales.