Les artistes musiciennes ont décidé de soutenir les actions du gouvernement en faveur de la cohésion sociale et de la paix. Une marche blanche est prévue à cet effet, le 1er octobre 2022 à Ouagadougou.
Dans huit jours se tiendra une marche blanche dans la ville de Ouagadougou. Initiée par l’association burkinabè de femmes artistes musiciennes (ABFAM), elle vise selon Maï Lingani, la présidente, à soutenir les personnes déplacées internes, rendre hommage aux victimes et disparus de la crise sécuritaire. A l’en croire, cet esprit de solidarité est l’expression de la mémoire, du chagrin et d’une population en deuil.
Blanc comme symbole de paix
Nous serons habillées toutes en blanc, symbole de paix. Le rendez pour la marche blanche est pour 8h au niveau de l’aéroport international de Ouagadougou en passant par l’avenue Kwamé N’krumah jusqu’à la place des nations. L’ambition de ces femmes est de cultiver le vivre-ensemble, créer les conditions d’une paix sociale durable. Elles espèrent par leurs actions trouver des solutions durables aux grands problèmes qui mettent en péril la cohésion sociale, au pays des hommes intègres.
La fin de la marche sera suivie de la sortie d’un single dénommé « Hymne à la paix », marquée par la réalisation d’un clip vidéo. Clip qui sera d’ailleurs est un moyen de communication et de sensibilisation. « Nous sommes avant tout des femmes, des mères. Nous avons des enfants. C’est pour cela que nous portons notre voix, notre talent à la conquête de cette paix et de cette réconciliation nationale au Burkina Faso», a confié la porte-parole des artistes musiciennes. Elles estiment qu’il est essentiel pour toutes les femmes de s’engager pour la résolution de la crise .
Une mobilisation massive
Un visuel créé pour la marche sera lancé sur les réseaux sociaux. Au moins 3.000 femmes sont attendues. « Nous croyons en une participation massive parce que nous travaillons avec des stratégies et approches très efficaces pour la mobilisation telles que les lieux des cultes, les différentes associations sœurs, les universités et collèges », a souligné Maï LinganI.
L’association forte de 2000 femmes bénéficie de l’accompagnement du président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, la ministre du genre et de la famille, le ministre de l’administration territoriale et de la défense. Les forces de l’ordre seront présentes pour assurer la sécurité de la marche.
Les initiatrices de la marche gardent espoir que les autorités politiques, coutumières et religieuses s’impliqueront pleinement pour que la paix tant recherchée revienne au pays. « Nous sommes tous dans le même bateau. Nous devons nous tenir main dans la main ». a-t-elle martelé.
Françoise Tougry