La garantie de la jouissance effective des droits des femmes est une nécessité fondamentale dans la réalisation des droits humains . Les mécanismes africains de protection des droits humains accordent un intérêt particulier à cette nécessité.
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples[1] s’intéresse à protection de ces dernières contre la violence numérique. C’est à travers la résolution a résolu CADHP/RES. 522 (LXXII) 2022 sur la protection des femmes contre la violence numérique.
Voici cinq des neufs (9) recommandations de la Commission à l’endroit des Etats.
• Sensibiliser les garçons et les hommes
Il est important d’entreprendre des programmes de sensibilisation qui ciblent les garçons et les hommes, ainsi que des campagnes impliquant toutes les parties prenantes concernées. Ces programmes doivent s’attaquer aux causes profondes de la violence numérique à l’égard des femmes dans le contexte général de la violence basée sur le genre, afin d’apporter des changements dans les attitudes sociales et culturelles et de supprimer les normes et les stéréotypes liés au genre, tout en favorisant le respect des droits fondamentaux dans l’espace en ligne, en accordant une attention particulière aux plateformes de médias sociaux .
• Former obligatoirement les professionnels en charge des victimes de violence numérique
IL faudra élaborer et dispenser une formation obligatoire et continue à l’intention des praticiens et des professionnels qui s’occupent des victimes de la violence numérique, y compris les autorités chargées de l’application de la loi, le personnel des services sociaux et de la santé des enfants, les acteurs de la justice pénale et les membres du pouvoir judiciaire.
• Prise en compte de la sensibilité des victimes
Le mécanisme africain de protection des droits humains propose la mise en œuvre des politiques favorables aux victimes et sensibles au genre dans le traitement des cas de violence numérique à l’égard des femmes .
• Protection des femmes journalistes
Les femmes journalistes, notamment celles qui travaillent sur le numérique doivent être protégé contre la violence numérique, y compris l’éducation aux médias sensible au genre et la formation en sécurité numérique.
• Faciliter l’éducation des femmes en matière de technologie numérique
La Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples rappelle que les gouvernants doivent de plus en plus faciliter l’accès des femmes à l’éducation dans les domaines de la technologie numérique afin de supprimer le fossé numérique entre les sexes, et assurer la diversité des sexes dans le secteur de la technologie.