Des testicules de moutons à base de dolo servi dans un restaurant, une idée de Aziza Sawadogo. Une touche particulière qui lui permet d’être compétitive sur le marché. Découverte !
Passionnée de cuisine, Aziza Sawadogo est la première restauratrice africaine à s’être lancée dans une telle activité. Elle suscite la curiosité sur les réseaux sociaux et forge l’admiration. Petit à petit, elle s’est imposée dans ce domaine.
La passion pour la restauration est née dès son jeune âge auprès de son papa qui était cuisinier et sa mère qui était à la fois restauratrice et dolotière.
Malgré les débuts difficiles, Aziza n’a pas baissé les bras. Elle a presque 30 ans d’expériences dans ce domaine. L’on pourrait dire qu’elle a perpétué en quelque sorte, une tradition familiale.
A ce jour, Aziza continue de préparer le dolo sucré ou non fermenté, le tossé ou dolo fermenté, mais en tenant compte de l’évolution et des changements.
Pour taper dans l’œil des clients, actuellement, elle propose le poulet au dolo, du poisson au dolo et tout autre plat au dolo à la demande. « Nombreux sont les clients qui ont eu à commander et je peux dire qu’ils ont apprécié. Chaque jour, je peux faire 4 à 5 plats », a-t-elle laissé entendre.
Les testicules de moutons sont beaucoup prisés par les clients et elle leur offre une variété. Ce sont entre autres les testicules de moutons sautés, au rabilé (levure), au dolo et au soumbala. Il y a aussi le rognon blanc de testicules de moutons, la soupe de testicules de moutons, les testicules de moutons à la salade, testicules de mouton au gonré et en brochettes. En outre, elle vend la poudre de testicules de moutons en aphrodisiaque.
Selon Aziza, ce qui la motive à persévérer dans son travail, c’est l’engouement et le soutien de ses clients. «Vraiment, ils m’encouragent. Souvent, je fais un plat que je partage sur whatsApp avec un client pour voir s’il est intéressé. Mais, il ne refuse pas. Imaginez si vous faites ça et personne ne veut, c’est une perte ! Il y a même des clients qui me demandent le menu du jour », a-t-elle expliqué.
Bien que cette dame trouve que le métier n’est pas facile, elle fait de son mieux pour satisfaire tous les clients. En plus de ces plats, elle fait des mets locaux que sont zamné, gonré, pigri,babenda…
Marie Sorgho
Abdoulaye Ouédraogo, Stagiaire