Pendant longtemps, la cuisine a été considérée comme l’apanage des femmes. Mais ils sont de plus en plus nombreux ces hommes qui affichent clairement leur penchant pour la cuisine. Certains comme Ilème Kodjo, expatrié Togolais en ont fait leur métier. Une équipe de Queen Mafa l’a rencontré au quartier Tanghin à Ouagadougou.
« Gastronomie », c’est le non du restaurant de llène Kodjo, un togolais vivant au Burkina Faso . Il propose des spécialités togolaises et burkinabè .
Kodjo Ilène a quitté son pays, le Togo pour venir vivre au Burkina Faso. En 2017, il foule le sol du pays des hommes intègres. La même année, il s’est lancé dans la restauration. Au début, il est traité de tous les noms juste parce qu’on attribue la cuisine à la femme. De l’avis d’Ilène, généralement en Afrique, les gens considèrent la cuisine comme un domaine féminin. L’art ne tient pas compte de l’appartenance physique, que la personne soit noire ou blanche. « La cuisine n’a pas de couleur. C’est une question de volonté et du savoir-faire. Maintenant, ils ont commencé à se réveiller », a-t-il affirmé.
Les gens lui disaient d’aller chercher un travail d’hommes à faire parce qu’ils estiment que vendre de la nourriture n’est pas un métier pour un homme. Conscient de l’intérêt que ce métier représente à ses yeux, Ilène ne prend pas en compte ces préjugés car il s’est fixé un objectif à atteindre.
Loin de se décourager, il continue de bien faire son travail et de satisfaire ses clients. « ll n’y a pas de sot métier et je me plaîs à le faire. J’aime faire la cuisine depuis le bas âge », a-t-il précisé et d’ajouter « J’ai même fait une formation de cuisine en 3 ans dans mon pays pour m’améliorer avant de venir m’installer au Burkina et faire le métier de mes rêves ».
L’adaptation sociale et culturelle d’Ilène Kodjo n’a pas été facile. Cependant, son courage lui a permis de rendre son travail stable et admiratif. « Les gens me voyaient comme un paresseux, quelqu’un qui ne veut rien faire. Mais, au fur et à mesure, ils ont commencé à aimer mes recettes », a-t-il souligné. Il emploie actuellement 03 personnes et livre les repas dans des entreprises.
L’homme rencontre des difficultés quand il s’agit de communiquer avec les clients qui ne parlent que la langue nationale Mooré. « Quand je suis arrivé à Ouagadougou pour la première fois, la langue n’était pas pour moi une préoccupation. Mais maintenant, je réalise que j’ai fait une erreur. Je me rends compte que je dois à tout prix comprendre cette langue », a-t-il clarifié.
Pour Ilène Kodjo, la cuisine est un métier noble. Son ambition est d’ agrandir son restaurant et employer plus de personnes . Âgé de 35 ans, Ilène kodjo est un passionné de la cuisine. Originaire du Togo, il est une fierté pour les riverains par la qualité des plats qu’il propose. Les appréciations de certains clients l’encouragent davantage.
Ilène Kodjo apprécie le peuple burkinabé. Il envisage épouser une fille burkinabé
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