Commerciale dans une boite de la place, Elise Traoré/ Niamien a décidé de quitter son emploi de commerciale dans une boîte de la place pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Après avoir tenté plusieurs activités, elle se positionne dans la cosmétique. 10 ans après , Élise jouit du fruit de sa persévérance. Queen Mafa est allé à sa rencontre.
Comment avez-vous eu les fonds nécessaires pour commencer ?
Honnêtement ce n’était pas facile. J’ai commencé des années avant de démissionner. Il y a eu des moments de questionnement, des moments de difficultés. Mes premières activités ont été financées par des prêts bancaires sous le couvert de l’entreprise pour laquelle je travaillais.
Au départ je faisais du prêt-à-porter mais à un moment donné le personnel n’était pas en adéquation avec ma vision, et comme je ne pouvais pas être sur place pour la gestion ce n’était pas évident. A un moment donné j’ai dû mettre la clé sous le paillasson et j’avais également des dettes à payer. Mais je suis repartie à nouveau sur une autre activité qui a porté ses fruits et en parallèle je travaillais toujours dans l’entreprise.
D’activés en activités je me suis rendue compte que ça échouait parce que je n’étais pas présente moi-même pour la gestion de l’activité. J’ai donc décidé de démissionner pour me consacrer à cette activité. J’ai utilisé mes droits pour me lancer à plein temps dans le cosmétique. J’ai commencé à domicile pour ne pas me précipiter comme les autres fois.
A la maison je faisais mes productions petit à petit j’ai commencé à faire ma promotion en ligne et ça marchait bien. C’est au bout d’un an que j’ai commencé à vouloir m’installer. J’ai pris la peine de faire de bonnes économies je n’avais plus de pression coté professionnel j’avais l’esprit plus libre pour la créativité et j’étais à fond dans mon activité et j’avais le temps nécessaire pour la promotion de mes produits. Aujourd’hui je n’ai aucun regret.
Quelle est la place qu’occupent les réseaux sociaux dans votre activité ?
Les réseaux sociaux font 50 à 60% de mon chiffre d’affaire. Si je vends aujourd’hui dans plusieurs pays du monde c’est grâce aux réseaux sociaux. Nous sommes en train de mettre en place un site internet pour faciliter les payements pour ceux qui vivent à l’extérieur. Les réseaux sociaux m’ont fait et contribuent à lancer plusieurs personnes. Il faut juste savoir les utiliser à bon escient parce que ça joue un grand rôle dans le domaine du commerce.
Est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui vous êtes riches ? Vous avez suffisamment d’argent pour financer d’autres entrepreneurs ?
Je ne dirai pas. Je n’ai pas suffisamment d’argent pour financer d’autres entrepreneurs mais je n’ai plus les mêmes angoisses de l’attente du salaire à la fin du mois, je me suffis pas à 100% mais je rends grâce à Dieu.
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Vos projets pour la suite ?
J’ai d’autres projets et certains sont déjà en cours certains en préparation. En dehors de la cosmétique je suis dans l’évènementiel, la décoration intérieure, je fais également des surgelés (patate, haricot vert, igname, aloco…), j’ai aussi un restaurant qui propose des mets ivoiriens et Burkinabè je suis en train d’ouvrir un restaurant en Côte d’Ivoire qui sera spécialisé dans la cuisine Burkinabè.
Entretien réalisé par Mary Sorgho