A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontière (RSF) a publié le classement mondial de la liberté de presse ce 3 mai 2022. Le Burkina Faso occupe le 41e rang et perd ainsi 4 places par rapport au classement de l’année 2021.
Plusieurs facteurs justifient cette régression. En proie aux attaques terroristes depuis 2015, le contexte sécuritaire du Burkina Faso s’est dégradé au fil des années affectant la liberté de presse.
A ce titre, deux journalistes espagnols ont trouvé la mort dans l’Est du Burkina Faso en 2021 au cours d’une attaque terroriste. L’expansion du terrorisme a également contraint certains journalistes à la démission ou à la reconversion professionnelle.
La persistance d’agression, de menace et d’intimidation à l’endroit de certains journalistes a renforcé la régression de la liberté de presse au Burkina Faso.
Selon le rapport de l’évolution du cadre juridique et l’état de la liberté de presse au Burkina Faso en 2020, les formes et actes de violation de la liberté de la presse les plus récurrents entre 2015 et 2020 ont été l’agression physique, la menace de mort par balles réelles, les condamnations à la suite de procès, la destruction de matériels et d’installations techniques.
Le même rapport indique que malgré l’adoption de la loi 051-2015/CNT portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, les journalistes burkinabè peinent encore à avoir accès à certaines informations publiques.
Selon le centre de presse Norbert Zongo, ces cinq dernières années, l’on a enregistré dans notre pays, plus de médias en ligne qu’il n’a existé de presse écrite alors que cette presse écrite est tout simplement l’ancêtre des médias modernes. Il y a donc un abandon de la presse écrite imprimée et cela aussi bien par les professionnels de l’information que les usagers consommateurs de l’information.
C’est pourquoi cette année, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le monde des médias a choisi comme thème « Le journalisme sous l’emprise du numérique ».
Mais au niveau national, le thème retenu est « Les médias burkinabè face au numérique : comment mourir pour mieux renaître ?».
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