La ministre en charge des Affaires étrangères était face aux journalistes ce 28 avril 2022. Au menu de cette rencontre, la question de la relation diplomatique entre la CEDEAO et le Burkina Faso.
A l’occasion du sommet du 25 mars 2022, la CEDEAO avait recommandé au Burkina Faso de satisfaire à un certain nombre d’exigences dont la libération de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré , la réduction de la durée de la transition et la finalisation d’un chronogramme acceptable avant le 25 avril 2022.
Le Burkina Faso a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril 2022 fixé par la conférence des chefs d’Etats (CEDEAO) afin de poursuivre les consultations sur diverses questions. A ce titre, le Burkina Faso a émis le souhait d’envoyer une équipe technique sur le terrain pour évaluer la situation de la crise sécuritaire et humanitaire. Toutefois, « Un délai ne saurait nous être imposé tant que du côté militaire, politique et humanitaire, des missions d’évaluations ne se rendent sur le terrain pour prendre la mesure de la situation que nous traversons », a confié Olivia Rouamba.
Le Burkina a également souhaité qu’une délégation politique se joigne à lui pour qu’ils se penchent ensemble sur la question du chronogramme acceptable. « Jusqu’à présent à notre niveau, nous ne parvenons pas à donner de contenu d’acceptabilité ou de non acceptabilité », a mentionné Olivia Roamba.
S’agissant des sanctions, la patronne de la diplomatie estime que certains chefs d’états ne souhaitent pas que le Burkina subisse le même sort que les autres pays. Selon elle, la CEDEAO est soucieuse du bien être burkinabè. « La CEDEAO est dans une dynamique d’accompagnement du Burkina Faso et pas dans une situation de sanction », a-t-elle déclaré.
Le Burkina est un cas particulier car elle est en proie à une crise sécuritaire, humanitaire et alimentaire très exacerbée. Et pour témoigner son soutien, la CEDEAO s’est engagée à octroyer 10 000 tonnes de vivre au Burkina pour faire face à la crise humanitaire.