La cité des Sciences et de l’Industrie et l’ Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ont initié ce jeudi 7 avril 2022, une entrevue croisée entre Paris et Ouagadougou. Sur le thème « Où en est l’empowerment féminin », l’’objectif de ce partage d’idées et d’expériences entre les deux pays est de parvenir à instaurer un développement durable.
Selon la journaliste Sylvie Braibant, animatrice de cette entrevue, la part des femmes dans le travail est de 68% contre 75% d’hommes. Par contre au Burkina Faso, seulement 11% a 13% des femmes ont occupé le marché du travail. C’est en cela que trouve le sens de ces échanges pour un partage d’expériences entre les deux villes qui sont Paris et Ouagadougou, pour parler empowerment.
De l’avis des intervenantes, l’empowerment féminin est un terme qui revêt beaucoup de sens. Isabelle Guérin, Socio-économiste a, à ce propos expliqué que la tendance est désormais à l’institutionnalisation du terme tout en lui apportant une "vision appauvrie, très individualiste et très économissiste ».
L’empowerment qualifie l’état d’être autonome, de s’émanciper, d’avoir la capacité d’agir et de participer à changer le monde.
Halguiéta Nassa Trawinae, enseignante en informatique quant à elle pense que le terme
autonomisation sied le mieux. « J’entends par autonomisation la capacité de pouvoir se
prendre en charge sans être liée d’une manière ou d’une autre à autrui sur le plan intellectuel ou moral.
Par contre, Aïcha Nana, Web développeuse à Paris pense que l’empowerment qualifie l’état d’être autonome, de s’émanciper, d’avoir la capacité d’agir et de participer à changer le monde.
Pour arriver à une certaine émancipation des femmes, il faut tout d’abord selon Isabelle
Guérin, une revalorisation des métiers dits féminins. Cela passe forcément par une mise en commun des efforts féminins pour s’affirmer en tant que femme à l’extérieur comme à l’intérieur d’elles-meme.
Cécile Delalande, Directrice artistique d’Ars Animaa a déclaré que pour parvenir à une
émancipation des femmes, ces dernières devraient s’identifier à des modèles de réussite. Des femmes qui malgré les contraintes et le poids de la société ont relevé le défi d’aller au bout de leur rêve. L’écoute et le partage d’expérience en sont la clé.
A en croire Halguiéta Nassa Trawinae et Aïcha Nana, en matière d’autonomisation de la
femme, il faut prendre en compte le contexte, qui selon elles est un facteur déterminant. Pour le Burkina Faso, l’accent doit être mis sur l’éducation et la sensibilisation pour parvenir à un changement de mentalité. Les modules de formations en lien spécifiquement avec l’éducation de la jeune fille doivent être ajoutés dans les programmes scolaires.
Les quatre intervenantes restent unanimes sur le fait qu’une dynamique de changement de
mentalité a été enclenchée pour l’améliorer la situation de la femme, et des jours prometteurs s’annoncent à l’horizon.
Berny G