Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a signé dans la matinée du mardi 1er mars 2022 la Charte de la Transition. La durée de la transition est de 36 mois.
36 mois soit 3 ans pour la durée de la Transition, 25 ministères au maximum pour le gouvernement de la Transition, 71 membres pour l’organe législatif, ce sont les propositions issues des assises nationales. Le président du MPSR a signé la charte de la transition marquant ainsi l’entrée en vigueur de ladite Charte. Au cours de ces assisses nationales, les participants ont apporté des amendements aux propositions faites par la commission technique afin d’enrichir et de valider le projet de charte de la Transition, le projet d’agenda de la Transition et le projet de charte des valeurs.
« Les discussions ont été très franches, nous nous sommes dit que rien ne peut prospérer dans la sournoiserie, il faut qu’on se dise la vérité, il faut qu’on se parle. Je crois qu’on s’est parlé, on s’est dit la vérité. C’est vous dire que les conclusions que nous vous offrons sont vraiment le fruit de tout ce que nous pouvions apporter de mieux », a indiqué le président des assises nationales, Tertius Zongo, ancien Premier ministre du Burkina Faso au chef de l’Etat.
Selon lui, plusieurs points ont fait l’objet de vives discussions entre les participants à ces assises. Le premier point est « l’inéligibilité des membres des différents organes de la Transition ». Cependant pour permettre aux jeunes qui vont apprendre dans ces organes d’être toujours utiles à la Nation, les participants ont suggéré de revoir cette disposition.
Le deuxième point d’achoppement a été la gratuité des mandats. « La gratuité peut ouvrir la porte à beaucoup de choses. Donc il a été convenu que les mandats ne soient pas gratuits, mais les aspects de sobriété devraient être respectés », a soutenu Tertius Zongo.
Le nombre des membres du gouvernement a également focalisé l’attention des participants. « La proposition avait été faite de limiter à 20 ministres, mais de façon majoritaire, les assises ont plafonné le nombre de ministères à 25 au maximum », selon le président des assises.
Le nombre des membres de l’autorité législative de la transition a aussi été revu à la hausse. Au lieu des 51 membres proposés par la commission technique, les assises ont relevé ce nombre à 71 tout en maintenant les 45 jours de session proposés par la commission technique.
La durée de la période de transition a également été examinée par les forces vives au cours de ces travaux et « la majorité s’est dégagée pour 36 mois comme durée de la Transition ».
Outre la Charte et l’Agenda de la Transition, les participants ont également adopté la Charte des valeurs soumise à leur appréciation. Ladite charte fait, entre autres, du patriotisme, de l’intégrité, du civisme, de la solidarité, du dialogue et de la justice les fondements de notre vivre-ensemble.
Le président des Assises nationales a salué l’ambiance et la qualité des travaux qui ont permis de parvenir à des documents consensuels.
Direction de la communication de la présidence du Faso