La violence basée sur le genre telle que définie par les Nations Unies est toute violence qui s’exerce sur une femme ou sur un homme tout simplement parce qu’elle est une femme ou parce qu’il est un homme. Cependant, dans bien des cas, ce sont les femmes qui sont le plus victimes de violences basées sur le genre. Retour sur les cas les plus fréquents au Burkina Faso.
La violence à l’égard des femmes et des filles est une forme de souffrance que la femme vit parce qu’elle est femme. Selon les statistiques, dans le monde en moyenne chaque année l’on estime que 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de viols ou tentatives de viol. En Afrique, 11% de femmes ont connu une violence sexuelle autre que le partenaire sexuel et 45% de femmes ont eu une violence sexuelle ou physique exercée par un partenaire sexuel (source OMS).
Pour le cas spécifique du Burkina Faso, selon le rapport (SIGI) de 2017, 19% des victimes ont subi des violences émotionnelles, 10% des violences physiques et 4% des violences sexuelles. 37% des femmes ont été victimes de violences conjugales au cours de leur vie contre 16% des hommes. 80% des femmes vivant ou ayant vécu en union ont été victimes de pratiques discriminatoires liées à la famille au cours de leur vie. Les manifestations de violence sont diverses aux au cours de la vie d’une personne. Avant la naissance, au cours de la petite enfance, au cours de l’adolescence, au cours de la vie adulte, et à la vieillesse.
Les formes de violence les plus courantes
Habibou Kabré juriste, explique qu’au Burkina Faso, l’on rencontre toutes les formes de violences. Cependant, selon l’étude exploratoire sur la prévention et l’élimination des violences basées sur le genre au Burkina Faso qui a concerné les régions des Cascades, du centre Nord, du Nord, du Plateau Central et des Haut, on rencontre des violences telles que ;
Les formes de violences fréquemment observés sont les violences verbales, physiques, économiques, sexuelles et psychologiques.
La violence morale ou psychologique (insultes, harcèlement, menaces…) qui est la plus grave selon les experts Habibou Kabré et Boureima Ouédraogo regroupe tout comportement, propos et attitude qui portent atteinte à la personnalité de la femme ou de la fille, à son image, à l’estime de soi et à son équilibre intérieur. Les violences sexuelles et physiques quant à elles, sont des agressions physiques ou sexuelles commises avec violence contrainte ou menace sur une femme (viols, agressions sexuelles, pédophilie, bousculade, gifle, morsure, étranglement…).
Par ailleurs, la violence économique se réfère à une domination des actes économiques d’une femme avec des menaces de privation économique ou en l’empêchant même d’avoir un travail et des recettes financières personnelles ou même d’en disposer à sa guise.
1117 cas de violence du 2 mars au 31 octobre 2021
Force est de reconnaitre cependant, que les violences basées sur le genre demeure une gangrène pour notre société. En effet, depuis le lancement du numéro vert le 2 mars jusqu’à la date du 31 octobre 2021, 1117 cas de violences ont été enregistrés au centre de prise en charge de la femme selon Habibou Kabré, juriste.
Orangez et impactez le monde reste la devise principale afin d’épurer notre société de ces maux.
Berny G