Le président du Faso Roch Kaboré a rejeté les conclusions de l’enquête sur la macabre attaque terroriste d’Inata . Il a donné un délai de dix jours pour recevoir un nouveau rapport situant « clairement les responsabilités et sans zones d’ombres ».
Selon nos confrères de Sidwaya ayant donné l’information dans leur édition du lundi, le nouveau rapport demandé est attendu au plus tard, le 13 décembre 2021.
La réaction du président Roch Marc Christian Kaboré caractérisée par le rejet de ce rapport vient dans un contexte sociopolitique plus ou moins dégradé. En effet, Les populations, en veille face à une gouvernance du pays qu’elles jugent catastrophique, se montrent engagées pour le combat contre le terrorisme, la corruption et la mauvaise gestion des derniers publics.
En rappel, ledit rapport d’enquête avait été remis au Président du Faso, le 30 novembre dernier sur son instruction d’ouverture d’une d’enquête sur cette attaque.
Plus d’une soixantaine de burkinabè dont majoritairement plusieurs dizaines de gendarmes, ont perdu la vie suite à cette énième attaque terroriste sur le sol burkinabè. Elle a été perpétrée contre le détachement de Inata, dans le Nord du pays le 14 novembre 2021.
L’hypothèse selon laquelle les gendarmes étaient à cours de vivres et auraient lancé des SOS pendant deux semaines sans succès, a provoqué une crise sociopolitique.
L’opposition politique et certaines organisations de la société civile avaient battu le pavé pour demander la démission du président du Faso à la survenue du drame.
Suite aux grognes sociales, Roch Kaboré avait promis lors d’un discours à la nation dans la nuit du 25 novembre, de prendre des sanctions contre toutes les personnes qui seront incriminées dans le rapport de l’enquête sur ce drame.
Par ailleurs, il avait à l’occasion, prononcé une batterie de mesures et de dispositions parmi lesquelles des réaménagements au sein de l’armée et de la gendarmerie, le resserrement du Gouvernement Dabiré et la fameuse opération » mains propres ».
L’une des promesses notamment les changements au sein de l’armée et de la gendarmerie a été pour l’instant honorée par le président du Faso. Les burkinabè fondent l’espoir de voir la concrétisation des autres promesses faites par le premier Homme de l’État.
Idrissa Siri.
Crédit photo: présidence du Faso