La 12e édition des Universités africaines de communication de Ouagadougou (UACO) ont débuté ce 25 novembre 2021 à Ouagadougou. 72H durant, enseignants d’universités, professionnels et acteurs de l’information et de la communication et les étudiants vont plancher sur la responsabilité des acteurs de l’information et de la communication en contexte de défis sécuritaires et sanitaires en Afrique.
Cette édition est placée sous la présidence du premier ministre burkinabé Christophe Marie Joseph Dabiré, sous le thème : « les responsabilités des acteurs de l’information et de la communication en contexte de défis sécuritaires et sanitaires en Afrique ».
Ces UACO se tiennent dans un contexte social et sécuritaire marqué par la recrudescence des attaques terroristes . Par ailleurs c’est un contexte également marqué par une tension entre autorités gouvernementales et citoyens burkinabé.
Cette tension, d’une part, est née suite à l’exacerbation des violences terroristes ayant conduit à l’exaspération des populations, et d’autre part, à la conséquente mesure de coupure de la connexion internet (données mobiles) privant les populations de la connexion internet via données mobiles.
De son côté, le gouvernement avance les raisons de deuil national qui requiert des moments dégagés de troubles sociales et de mesures préventives tendant à préserver la tranquillité et maintenir l’ordre social. A en croire les autorités burkinabé, beaucoup des troubles sociales seraient nées d’infox tendant à la manipulation des populations sur les réseaux sociaux.
C’est donc un contexte assez délicat qui tend la perche à ces UCAO en vue de réflexions sur les enjeux, défis et perspectives d’une communication et d’un journalisme influencé(e)s par la domination et l’omniprésence des réseaux sociaux.
Des communications qui cadrent avec le contexte national burkinabé.
Le premier panéliste Monsieur Abdourahame Ousmane, journaliste nigérien, ancien président du CSC, a donné 03 communications. Il s’agit de l’Usage des réseaux sociaux, les problématiques éthiques et de la déontologie et la faiblesse de la réglementation en la matière. Le communicateur a d’abord défini les réseaux sociaux. Pour lui, Les réseaux sociaux offrent un espace de liberté d’expression, d’opinion.
4, 5 milliards de personnes utilisent internet à travers le monde et parmi les principaux réseaux sociaux, Facebook reste de loin le plus utilisé au Burkina Faso.
Concernant la problématique de l’éthique et de la déontologie, certains pays africains ont adopté des textes pour règlementer les réseaux sociaux qui sont en perpétuelle évolution. Pour lui, Le citoyen doit être sensibilisé sur l’usage des réseaux sociaux.
La deuxième communication a porté sur la thématique < Pratiques et usages des réseaux sociaux par les communicants publics en période de crise sécuritaire au Burkina Faso>, elle a été donnée par Madame Konaté Sidibé Salimata, experte en communication, présidente du CERFI. Selon elle, l’usage des réseaux sociaux occupe une place centrale dans la communication de crise.
La communicatrice est revenue sur le rôle et la responsabilité des directeurs de la communication et de la presse Ministérielle DCPM en période de crises. Les DCPM doivent être aujourd’hui les premières sources d’information, c’est pour cela qu’il est impératif pour eux de communiquer en temps réel, d’assurer une veille communicationnelle. Elle a terminé sa communication en invitant les DCPM à coordonner et harmoniser leurs informations.
La troisième communication, animée par visioconférence depuis Dakar, a été présentée par Monsieur Ndiaye Mamadou sur la thématique « quand le COVID 19 réhabilite les Tics au Sénégal »
Monsieur Ndiaye dans sa communication a relaté comment les Sénégalais ont dû réadapter leur mode de travail que ça soit dans les entreprises et dans les universités depuis l’apparition de la maladie à Coronavirus en 2020.
Pour lui, les réseaux sociaux ont joué un rôle très important dans cette crise sanitaire notamment avec le télé travail. Il a invité les gouvernants à mettre beaucoup de moyens dans la gestion des réseaux sociaux.
Idrissa SIRI