Quatre mois après la tenue du Forum Génération Egalité, l’heure est au bilan au Burkina Faso. Les institutions et organisations de promotion des droits des filles et des femmes au Burkina Faso prennent connaissance des engagements du pays en matière de Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR) au cours d’un atelier qui se déroule à Ouagadougou du 4 au 5 novembre 2021.
Le Forum Génération Egalité s’est déroulé du 30 juin au 2 juillet 2021 à Paris et a mobilisé plusieurs pays du monde. Le Burkina Faso a organisé des activités sur des thématiques en lien avec les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR). Ces activités se sont déroulées à Ouagadougou en synchronisation avec les autres régions du Burkina Faso.
Au cours du forum, le Burkina Faso a marqué son engagement à atteindre l’égalité homme-femme au cours des 10 prochaines années. « Un engagement a été pris pour une éducation à la vie familiale des jeunes filles et des jeunes garçons afin de leur inculquer les fondements de la vie en famille et les fondements de la vie en société », précise Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé.
En guise de recommandation pour la concrétisation de l’engagement du Burkina à atteindre l’égalité homme-femme, le comité de restitution des activités du forum suggère au gouvernement de mettre en place un fonds spécial pour soutenir les innovations crées par les femmes et les filles pour améliorer l’égalité de genre. Le comité exhorte également l’Etat burkinabè à poursuivre la mise en relation régulière des femmes entre elles pour échanger sur des thématiques essentielles en lien avec la santé de la reproduction.
Les autorités burkinabè sont également encouragées à mener une communication autour de l’égalité homme-femme tout tout en mettant à contribution les médias publics et privés.
Les résultats engrangés lors du forum génération égalité
En matière de ressources financières, les activités du forum ont permis de mobiliser 40 milliards de dollars US comme nouveaux investissements pour l’égalité de genre. « Les 40 milliards ne sont pas pour le Burkina uniquement. C’est pour tous les pays. Il faut que le Burkina arrive à innover. C’est la pertinence de nos projets qui va nous aider à bénéficier d’une bonne partie de ce financement », précise Brigitte Syan /Ouoba, conseillère genre et jeune Pathfinder et membre du comité d’organisation.
Chaque pays a partagé son savoir-faire en matière de droits en santé sexuelle et de la reproduction. « Des bonnes pratiques en matière de DSSR ont été partagées entre pays en vue d’une synergie d’actions au niveau sous régional », note Brigitte Syan /Ouoba.
Le ministère de la santé ainsi que ceux en charge de l’éducation, de la jeunesse et des droits humains encouragent la conduite de dialogues inter-acteurs et intergénérationnels au niveau national et dans les régions du Burkina.
Le Burkina Faso, seul pays africain co-leader de la coalition « droits en santé sexuels et reproductifs » lors du forum génération égalité
Le Burkina a été désigné co-président de la coalition « droits en santé sexuels et reproductifs » aux côtés de la France, le Danemark, l’Argentine, la Macédoine du Nord et douze organisations internationales. Cette coalition a mobilisé les champions en matière de santé sexuelle et reproductive en vue d’identifier des engagements collectifs et individuels pour mener des actions communes en faveur des DSSR au cours des cinq prochaines années. C’est le ministre de la santé qui a représenté le Burkina Faso à Paris. Au cours du forum, Charlemagne Ouédraogo a présenté l’expérience du Burkina Faso pour l’accès aux droits humains et l’évolution vers un monde égalitaire homme-femme. « Je puis vous assurer que notre pays a su assurer avec brio ce leadership, en témoigne la mobilisation des acteurs nationaux et régionaux autour du lead de cette coalition pour identifier des engagements collectifs et individuels permettant des actions communes en faveur des droits et santé sexuels et reproductifs au cours des 10 prochaines années », témoigne Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé.
Le forum génération égalité avait pour objectif de faire le bilan des progrès accomplis depuis 25 ans après Beijing et d’élaborer un programme de mesures concrètes pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes avant 2030.
Marie Sorgho