Les effets du changement climatique sur l’agriculture ont fait l’objet d’une étude de recherche. A travers cette étude, Ali Bougma, docteur en Génétique et amélioration des plantes analyse les conséquences du changement climatique sur le riz et le mil. Intitulée « quelle diplomatie le Burkina Faso doit entreprendre pour sauver son agriculture dans le contexte du changement climatique à l’horizon 2050 ? », l’étude a concerné deux régions du Burkina Faso.
Les rédacteurs du rapport 2018 du ministère chargé des changements climatiques estiment à 470 000 hectares les pertes de terres arables au Burkina. Ils notent aussi une dégradation des terres et des pertes de produits forestiers non ligneux. Tous ces phénomènes seraient liés au changement climatique.
Fort de ce constat, Ali Bougma, docteur en biologie physiologie-végétale tire la sonnette d’alarme sur les effets du changement climatique sur l’agriculture. Dans son étude, réalisée dans la région du Sahel et du Centre-Est, l’auteur de ladite étude analyse l’évolution du changement climatique sur les cultures du riz et du mil.
Dr Bougma soutient que le Burkina Faso pourrait fournir des plantes végétales à d’autres pays dans un contexte de changement climatique. « Il faut aussi songer à recevoir ou ramener des plantes végétales d’ailleurs pour élargir la base génétique de nos espèces cultivées dans le contexte du changement climatique », précise le Dr Ali Bougma. , docteur en biologie et auteur de l’étude.
Le chercheur estime aussi que le Burkina peut être résilient , malgré le changement climatique en raison de la dynamique de son climat.
La « collecte des plantes végétales », une panacée pour l’agriculture face aux effets du changement climatique
Le Dr Ali Bougma recommande au gouvernement burkinabè de prendre des mesures pour préserver l’agriculture des effets néfastes du changement climatique.
En guise de recommandation, l’auteur de l’étude préconise d’élever l’inscription « collecte des plantes végétales » au rang de trésor national et de question de souveraineté pour le pays.
Le Dr Bougma invite l’Etat burkinabè à asseoir une diplomatie d’accès à des plantes végétales adaptées pour l’horizon 2050 en vue de les préserver des effets du changement climatique. « A l’horizon 2050, il faut qu’il y ait cette diplomatie pour accéder à ces plantes végétales et commencer l’adaptation dès maintenant pour l’avenir », préconise le chercheur.
Les résultats de cette étude ont été présentés à l’occasion de la 13e édition du Forum de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologie (FRSIT) qui se déroule à Ouagadougou du 26 au 30 octobre 2021.
Marie Sorgho