Le club de leadership de l’Initiative pananetugri pour le bien-être de la Femme (IPBF) a procédé le 18 octobre dernier au lancement officiel de ses activités. L’ouverture de son compteur d’activités s’inscrit dans le cadre de sa logique d’intervention pour le développement du leadership féminin. La cérémonie, présidée par la présidente de l’association IPBF, a vu la participation des clubs de leadership du lycée Thomas Sankara à Ouagadougou.
Dans le cadre de ses actions en faveur du développement du leadership des jeunes filles, l’IPBF (Initiative pananetugri pour le bien-être de la Femme) a mis en place des clubs de leadership dans des lycées et centres de formation. Le club est présent dans quatre des treize régions du Burkina : le Centre, les Haut-bassins, le Centre-nord, et le Plateau central.
Ces clubs visent à renforcer les capacités de la jeune fille à aborder les sujets liés à la santé sexuelle et reproductive, aux droits des filles et des femmes et à sa vie intime féminine.
Il s’agit aussi d’outiller la jeune fille à relever les défis liés à son émancipation et à sa prise en charge, dans un contexte marqué par la prise en compte accentuée du genre et par les combats pour l’épanouissement de la femme.
La démarche de l’IPBF est également mixte. Elle associe à ses actions la sensibilisation des garçons. Le Club est convaincu que le combat se gagnera dans l’association du genre masculin.
Les difficultés majeures dans cet élan de développement du leadership
Les clubs de leadership focalisent leurs actions pour le développement du leadership féminin sur un certain nombre de capacités dont la prise de parole, jugée importante dans l’affirmation de la jeune fille et de la femme.
Mme La présidente de l’IPBF est convaincue de cette nécessité : « Les premières journées ont été marquées par la formation en prise de parole. Nous avons remarqué qu’elles rencontrent beaucoup de difficultés pour prendre la parole. L’éducation qui leur est donnée ne favorise pas ces aptitudes. Alors qu’une personne qui ne peut pas s’exprimer subit toujours. »
Ce constat est une réalité qui complexifie davantage le combat des femmes pour leur émancipation. En Afrique et particulièrement au Burkina Faso, les femmes n’ont pas toujours l’occasion de s’exprimer. Elles ont été longtemps embrigadées dans cette posture de sans voix. Ce sont toujours les autres qui sont habilités à le faire et à le faire au nom de ces femmes.
Cette démarche entamée par les clubs leaders s’étend également à d’autres organisations partenaires. Il s’agit entre autres de l’Association de défense des aide-ménagères et domestiques (ADAD), l’Union nationale des femmes handicapées du burkinabé (UNAFEB), l’Association African solidarity (AAS).
Ces associations militent pour la cause de la femme. Elles travaillent en étroite collaboration avec l’IPBF afin de réussir leur mission commune.
Idrissa SIRI