» Le Burkina Faso a élaboré une politique de défense depuis 2004 et une stratégie de sécurité nationale intérieure en 2010. La première attaque terroriste sur le territoire burkinabè a eu lieu en 2015. Le gouvernement burkinabè a réalisé un forum national du secteur de la sécurité du 24 au 26 octobre 2017 sous le Ministre Simon Compaoré.
C’est le 17 juin 2019 que la commission d’élaboration de la politique de sécurité nationale a été installée pour élaborer cette politique en 100 jours, sous le Ministre Ousséni Compaoré. Le 6 Octobre 2021, le Conseil des Ministres a adopté la Politique de Sécurité Nationale et la Stratégie Nationale contre le Terrorisme dont le pays ne disposait pas. Il a donc fallu 4 ans pour le gouvernement pour se doter de ces documents essentiels pour la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Est-ce que les plans d’action annuels sont disponibles pour qu’on puisse commencer la mise en œuvre de cette politique et de la stratégie avec le budget national 2022?
Pendant ce temps, le budget national a été consacré essentiellement à la lutte contre l’insécurité sur quelle base? Pendant ce temps, combien de morts et de déplacés internes par manque de politique sécuritaire et de stratégie nationale précise contre le terrorisme comme le Premier Ministre l’a reconnu devant l’Assemblée Nationale?
Pendant ce temps l’ennemi a gagné du terrain.
Un troisième chef d’État Major Général des armées vient d’être nommé. Depuis 2016, nous avons eu 4 ministres de la sécurité (Clément Sawadogo, Simon Compaoré, Ousséni Compaoré, Maxime Koné).
Cette instabilité institutionnelle et ce grand retard dans l’élaboration des documents d’orientation de la politique sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme traduisent quoi?
Que Dieu sauve le Burkina Faso.
« Nestorine Sangaré