La présidente de la Tanzanie raconte que, lorsqu’elle est devenue chef d’État, certaines personnes doutaient de ses compétences parce qu’elle était une femme.
Certains « ne croient pas que les femmes peuvent être de meilleures présidentes et nous sommes là pour leur montrer », confie Mme Samia Suluhu Hassan à la BBC.
En mars, la femme de 61 ans a prêté serment après le décès de son prédécesseur. Elle est actuellement la seule femme chef d’État en Afrique. La présidence éthiopienne est un rôle cérémoniel.
« Même certains de mes collaborateurs au sein du gouvernement m’ont d’abord considérée comme une femme comme les autres, mais ils ont rapidement accepté mon leadership », explique Mme Samia.
« Mais ce n’est pas seulement en Afrique, même en Amérique, Hillary Clinton est parvenue à un point où nous pensions qu’elle allait devenir présidente, mais elle n’a pas pu », ajoute-t-elle.
Mme Samia, qui a été promue de la vice-présidence, conseille de se concentrer sur la mise en œuvre des plans de développement et de donner la priorité aux besoins de la population, ce qui est la meilleure façon de faire face aux critiques.
Elle ajoute que, malgré les difficultés, d’autres pays pourraient s’inspirer du Liberia et de la République centrafricaine, qui ont eu des femmes à leur tête. La présidente Samia remplace John Magufuli, décédé à la suite de complications cardiaques, avait-elle annoncé à l’époque.
Magufuli était accusé de réprimer la dissidence et de restreindre certaines libertés. Son remplaçant était considéré comme quelqu’un qui apporterait un ton différent au leadership.
Source : BBC ; afriquefemme