A la faveur du léger remaniement ministériel, Clarisse Merindol Ouoba est nommée ministre délégué après du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur, chargé de l’intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur.
Cette enseignante de droit à l’université Thomas Sankara (depuis 2013) n’est pas une novice des Affaires étrangères du Burkina Faso. Déjà en décembre 2013, elle était conseillère technique du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.
Elle avait donc en charge les dossiers juridiques (suivi des droits de l’homme), les négociations d’accords bilatéraux et multilatéraux ou encore les missions dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale. Mme Mérindol a occupé ses responsabilités jusqu’en janvier 2015.
Elle sera, en effet, appelée à la Présidence du Faso en février 2015 (ce, jusqu’à avril 2016) où elle occupe le poste de conseillère juridique du président du Faso. Elle est ainsi chargée des dossiers juridiques sur instructions du président du Faso, du suivi des missions présidentielles.
Toujours dans les rouages de la diplomatie burkinabè, l’ancienne directrice de cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID, avril 2016 à avril 2019), a été conseillère juridique près l’Ambassade mission permanente du Burkina Faso à Genève de décembre 2008 à juillet 2013.
Les atouts de la ministre
Clarisse Mérindol Ouoba a un intérêt poussé pour la diplomatie. Pour mener à bien sa mission, elle pourra mettre à profit certaines de ses aptitudes. Comme ses qualités de « bonne communicatrice », sa « grande aptitude à la négociation », son « esprit critique, conciliant et de grande ouverture » et surtout sa « facilité d’adaptation aux situations de crises et aux nouvelles conditions de vie et de travail ».
Un autre de ses atouts et pas des moindres, la question de la langue. Clarisse Mérindol Ouoba « maitrise plusieurs dialectes de la sous-région ouest africaine ». Ce qui constitue pour elle un avantage pour le volet Intégration africaine de sa mission.
Parcours universitaire
Cette mère de deux enfants a soutenu en 2002, une thèse de doctorat en droit international public de l’université Pierre Mendès France Grenoble II en France. Son travail a été sanctionné par la mention très honorable avec les félicitations du jury. En 1995 elle obtient son diplôme d’études approfondies (DEA) en droits de l’homme dans la même université. En 1994, elle obtient une maitrise en sciences juridiques, option droit public, à l’Université de Ouagadougou.
Auteure de plusieurs communications sur les droits de l’homme, Clarisse Mérindol Ouoba s’investit dans les actions et engagements associatifs en faveur des femmes et des jeunes malentendants. Une autre manière de pratiquer l’intégration africaine.
Source : Lefaso.net