Les ministres en charge de l’agriculture, de l’éducation nationale, de la santé et des ressources animales ont animé un point de presse ce lundi 15 juin 2021 à Ouagadougou. Cette session d’échange avec les journalistes a porté sur l’alimentation équilibrée des enfants en âge scolaire.
Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour, c’est l’initiative présidentielle en vue d’améliorer la valeur nutritionnelle des menus en milieu scolaire. A en croire le ministre en charge de l’agriculture, cette initiative consiste à développer l’offre en denrée alimentaire pour assurer un menu équilibré et varié au niveau des cantines scolaires et des ménages vulnérables.
« Cette initiative présidentielle établit un lien formel entre les cantines scolaires et la production endogène des denrées alimentaires répondant ainsi au concept du consommons burkinabè. Ainsi, le développement de la production agricole qui en découle permettra d’assurer la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et les performances scolaires et de lutter efficacement contre la pauvreté notamment dans les zones rurales », a mentionné Salifou Ouédraogo, ministre en charge de l’agriculture.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative, une dizaine de départements ministériels sont mis à contribution. S’agissant, du ministère en charge des ressources animales, il intervient dans ladite initiative à travers 4 produits majeurs. « Il s’agit essentiellement du lait, du miel, du poisson et de la volaille », a précisé Modeste Yerbanga, ministre en charge des ressources animales.
Pour sa part, le ministère de la santé participe à l’opérationnalisation de ce projet à travers son accompagnement sur le terrain pour veiller au respect de la sécurité alimentaire .« le ministère de la santé doit accompagner et préparer aussi le terrain en déparasitant les enfants qui doivent recevoir les aliments dans un organisme débarrassé de parasite et faire en sorte que nous puissions par notre contribution rompre la chaine de la malnutrition », a laissé entendre Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé ».
Le parent d’élève producteur de denrée alimentaire sera fournisseur de la cantine scolaire de son enfant
Pour la réalisation de cette initiative, il n’y a pas que la contribution des départements ministériels qui soit requise, l’implication des parents d’élève est aussi sollicitée. « A côté des efforts du gouvernement et de ses partenaires, le parent d’élève apporte aussi une contribution. Ça peut être un demi sac de maïs, ça peut être une tine de riz », a signifié Stanislas Ouaro, ministre en charge de l’éducation nationale. Et le ministre en charge de l’agriculture d’ajouter : « Dans cette nouvelle vision, le parent d’élève producteur de denrée alimentaire sera fournisseur de la cantine scolaire de son enfant », a déclaré Salifou Ouédraogo. Cette implication des parents selon lui a une double portée : écouler sa production tout en améliorant ses revenus et donner l’assurance à son enfant d’avoir au moins un repas équilibré par jour.
Le coût global de l’initiative s’élève à 488 milliards de F CFA. L’Etat burkinabè contribue à hauteur de 52% du budget. Les partenaires techniques et financiers ainsi que les ONG et les associations de développement contribuent à 47% du budget tandis que les bénéficiaires ont une part de contribution de 1% .
La cérémonie de lancement officielle de cette initiative présidentielle aura lieu le jeudi 17 juin 2021 dans la commune rurale de Zitenga, dans la province de l’Oubritenga. Elle sera couplée à la commémoration en différé de la journée mondiale du lait.
Marie Sorgho