Le Chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré a reçu en audience la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique ce lundi 07 juin 2021. Les échanges ont porté sur l’insécurité dans la région, l’insertion des déplacés internes et la relance économique.
L’attaque meurtrière de Solhan et les troubles qui sévissent dans la sous-région ont fait l’objet d’échange entre le Premier ministre et la délégation de la Commission économique pour l’Afrique. Foi de la Secrétaire exécutive de la Commission économique, le Burkina Faso peut venir à bout de ces attaques.
« Le pays a perdu une centaine de personnes. Nous avons parlé de cet incident et des troubles dans la sous-région. Et nous pensons éventuellement que nous pouvons les dompter », a exprimé Vera Songwe la Secrétaire exécutive.
Au cours de cette rencontre entre les deux personnalités, la question des déplacés internes a été aussi évoquée. Le chef du gouvernement a exprimé le souhait de voir les déplacés retourner chez eux. Pour sa part la Secrétaire exécutive de la Commission économique a traduit sa volonté de soutenir la réinsertion de ces populations déplacées. « Nous pensons aussi à comment réinsérer cette population en passant par l’agriculture, la création des emplois pour les jeunes et bien d’autres initiatives semblables », a confié Vera Songwe.
La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique a aussi fait cas de la question de la gestion de la maladie à coronavirus. De son point de vue, une relance de l’économie nationale passe par une meilleure maîtrise de cette pandémie. « La vaccination reste la voie la plus efficace, si l’on parvient à vacciner 60% de la population. “Des soutiens internationaux existent pour aider le pays à atteindre ce chiffre et nous pouvons en profiter », a laissé entendre Vera Songwe.
Par ailleurs, la délégation a salué les performances économiques du Burkina Faso qui, malgré les attaques terroristes et la pandémie de la Covid-19, n’a pas eu un choc économique assez aiguë comme beaucoup d’autres pays. « Mais à l’avenir, nous devrons regarder comment relancer l’économie, avec la transformation du secteur minier, nous assurer qu’il y a une mobilisation des ressources domestiques et la digitalisation qui est importante, surtout pour les jeunes », a suggéré Vera Songwe.
La Commission économique pour l’Afrique souhaite également renforcer la place de la femme en Afrique de l’Ouest, à travers l’appui des petites et moyennes entreprises tenues par la gent féminine.
Créée en 1958, la Commission économique pour l’Afrique est une agence des Nations-Unies chargée d’encourager la coopération économique entre les États membres.
Source : DCRP/Primature