«Plaidoyer guidé par les données pour l’éducation des filles dans les situations de crise en Afrique»: c’est le nom du nouveau projet lancé par l’Initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme(IPBF). La cérémonie de lancement a eu lieu ce vendredi 30 avril 2021 à Ouagadougou.
Piloté par l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF), le projet « Plaidoyer guidé par les données pour l’éducation en situation d’urgence des filles en Afrique » se déroulera en collaboration avec l’ONG Plan International Burkina Faso. A travers ce projet, l’IPBF entend renforcer les capacités des organisations féminines sur l’utilisation des données probantes dans le plaidoyer, en faveur de l’éducation des filles et femmes dans les zones affectées par les crises.
«La situation de l’éducation des filles en Afrique subsaharienne n’était déjà pas reluisante et elle a été exacerbée ces dernières années par la crise sécuritaire», rappelle Wendyam Micheline Kaboré, Directrice exécutive de l’IPBF. Du fait de cette crise, environ 327.000 filles sont hors du système scolaire d’où la mise en oeuvre du présent projet. «C’est vrai que les acteurs qui interviennent sur la question collectent des données quotidiennement mais nous relevons que certains paramètres ne sont pas pris en compte», avance Micheline Kaboré. Il s’agit entre autre des causes et des obstacles que rencontrent les jeunes filles dans le processus de l’éducation. «Pour ce projet, nous allons faire, avec les acteurs de l’éducation, le croisement de toutes ces données et voir comment résoudre les obstacles afin de maintenir les filles dans le système éducatif», assure la Directrice exécutive de l’IPBF.
Le projet a pour cibles les organisations de défense des droits des filles et des femmes dans les zones à risque du Burkina, les acteurs de l’éducation et les dirigeants. Toutes les filles non scolarisées du primaire et du secondaire seront bénéficiaires du projet.
«Nous sommes ravis d’accompagner ce projet. C’est une initiative louable qui va permettre aux acteurs de collecter les données mais aussi de les utiliser pour influencer les décideurs», indique Yaouba Kaïgama, représentant résident de Plan Burkina.
Patronne de la cérémonie, la première dame du Faso, Sika Kaboré a salué l’initiative qui fait la promotion de l’éducation des filles. «Il s’agit ici de l’éducation de nos filles et au delà du développement de notre pays le Burkina Faso. Comme vous le savez, le développement de notre pays ne peut pas se faire qu’avec les hommes», déclare Sika Kaboré, épouse du président du Faso.
Le projet fait partie de l’engagement pris par le gouvernement du Canada envers la Déclaration de Charlevoix,
qui tend à améliorer l’éducation des filles et des femmes impactées par les crises. Il permet également de mener
de façon plus poussée des collectes de données désagrégées, par âge et sexe, sur l’éducation en situation
d’urgence.
F.D