Les défis et les perspectives de l’autonomisation économique des femmes ont fait l’objet d’un atelier de réflexion ce mardi 27 avril 2021 à Ouagadougou. Organisée par L’ONG Diakonia à travers le Fonds Commun Genre, cette activité s’inscrit dans le cadre de la commémoration en différée de la journée internationale de la femme.
L’accès au financement, l’accès au marché, la qualité des produits et l’éducation financière sont les difficultés que rencontrent les femmes dans la quête de leur autonomisation économique. Les charges familiales ne sont pas en mage de ces difficultés. A ce titre, le coordonnateur du Fonds commun Genre estime qu’il faut trouver des solutions pour alléger les charges familiales de la femme afin qu’elle soit plus efficace dans son activité.
« Il y a le volet social qui constitue aussi un poids pour la femme. Il faut voir comment libérer un peu la femme pour lui permettre d’être plus disponible pour ses activités économiques », a suggéré Sié Hien, coordonnateur du Fonds commun genre à Diakonia.
Dans la même dynamique, le Chef de file des partenaires techniques et financiers a souhaité qu’un accent soit mis dans le partage équitable des tâches familiales, chose qui selon lui favorisera l’autonomisation économique de la femme.
« Les femmes portent des charges au niveau du travail domestique, le soin des enfants. Il faut que les politiques nationales puissent orienter leur soutien vers les femmes et les familles pour un nouveau modèle de partage des tâches. Ce qui est indispensable pour que les femmes puissent avoir le temps, l’énergie et le soutien pour leurs activités entrepreneuriales », a proposé Alexander Widner , Chef de file des partenaires techniques et financiers.
Avant d’ajouter : « L’accès des femmes au financement doit s’orienter à leur besoin, à leur intérêt. Il faut que le système judiciaire fonctionne, que les infrastructures dans les services de l’Etat soient accessibles et adaptées pour le bénéfice des femmes entrepreneurs ».
Cet atelier de réflexion est l’occasion pour les participants de passer en revue les défis et de faire des propositions pour un développement économique de la femme.
« Le moment est venu de réfléchir pour avoir un nouveau mode opératoire. À travers cette réflexion stratégique, nous voulons contribuer aux côtés de l’Etat pour définir de nouvelles orientations et partager les expériences des uns et des autres », a mentionné Sié Hien, coordonnateur du Fonds commun genre à Diakonia.
La présidente de la cérémonie d’ouverture de cet atelier a exhorté les participants à apporter leur contribution pour l’atteinte des objectifs de l’inclusion financière pour un développement économique de la femme.
« Voudrais-je, en ces instants, vous inviter à une participation attentive et soutenue aux travaux et à faire des propositions idoines à même d’orienter et d’optimiser les interventions », extrait du discours de la ministre de la femme lu par Hariguetta Congo , chargée de mission.
En rappel, le Fonds Commun Genre a été mis en place en 2005 dont le gestionnaire actuel est l’ONG Diakonia.