« Aucune excuse pour l’inaction mondiale: unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations génitales féminines », c’est le thème sous lequel le Burkina Faso a commémoré en différé la 18e Journée Internationale Tolérance Zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF). La cérémonie de commémoration s’est tenue le jeudi le 25 mars 2021 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso a connu des avancées importantes dans la promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines. La prévalence pour la tranche d’âge des filles de moins de 15 ans est passée de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015, selon les enquêtes multisectorielles continues. Malgré cette baisse, force est de constater que la pratique de l’excision est toujours d’actualité à travers notamment la persistance des poches de résistance exacerbées par la clandestinité et la pratique transfrontalière.
Pour le ministre chargé de la Femme, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal: « ces défis sont aggravés par le contexte sanitaire difficile qui tend à détourner l’attention des différents acteurs, notamment les partenaires techniques et financiers de la question des violences basées sur le genre ».
Depuis une décennie, il est constaté un ralentissement et une diminution subséquents des financements des programmes de lutte pour l’élimination des mutilations génitales féminines. Le choix de ce thème a donc pour but de rappeler aux partenaires financiers la nécessité de poursuivre leurs efforts. Dans son allocution, la Ministre de la femme, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal a invité les acteurs d’intervention ainsi que les partenaires techniques et financiers à s’engager en vue de soutenir activement les actions de promotion de l’élimination des MGF au Burkina Faso.
Représentant le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le Premier Ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a salué les acteurs de « ce combat noble, pour le respect des droits de la femme et de la jeune fille ». Cependant, a-t-il souligné, ces acquis ne doivent pas nous faire perdre de vue que des défis considérables restent à relever. Christophe Dabiré a ainsi interpellé l’ensemble des acteurs, sur la nécessité de renforcer davantage les actions, et d‘intensifier la mobilisation des ressources financières nécessaires, dans la perspective de l’atteinte de l‘objectif commun de la tolérance zéro aux MGF d’ici à 2030.
La commémoration de la 18e Journée internationale « Tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines » a été également marquée par des témoignages de victimes d’excision, la projection d’un film documentaire sur ce phénomène, et la remise de certificats à quatre PTF, pour leur contribution dans la lutte contre le fléau.
Dcrp Primature/MFSFAH/SIG
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