Les burkinabè peuvent désormais dénoncer les cas de violences basées sur le genre via le numéro vert 80 00 12 87. La cérémonie de lancement officiel dudit numéro vert a eu lieu ce mardi 2 mars 2021 à Ouagadougou sous l’égide du ministre en charge de la Femme. La cérémonie s’est déroulée sous le patronage Christophe Joseph Marie Dabiré, chef du gouvernement.
533 000, c’est le nombre de personnes en besoin de protection contre les violences basées (VBG) selon le plan de réponse en 2021. Dans l’optique de prévenir et lutter contre ce phénomène, le ministère en charge de la femme avec l’appui de ses partenaires a mis en place un numéro vert pour la dénonciation des cas de VBG.
En croire le ministre en charge de la femme, ce numéro vert permettra de mieux protéger les droits des femmes et des filles. « La mise en place du numéro vert, le 80 00 12 87 répond à ce noble objectif qui est de renforcer les nombreux efforts consentis par le gouvernement et l’ensemble des acteurs impliqués, afin de réduire le phénomène des violences basées sur le genre et améliorer la condition de la femme dans notre pays », a laissé entendre Marie Laurence Ilboudo/Marchal avant d’ajouter : « ce numéro vert facilitera la dénonciation des cas et permettra une prise en charge holistique des victimes ». Et pour atteindre les objectifs visés, une équipe a été mise en place pour concevoir et réaliser des affiches et des spots publicitaires qui seront diffusés non seulement à Ouagadougou mais aussi d’autres localités du pays.
Le patron de la cérémonie a salué cette initiative et a invité l’assistance à exploiter le numéro pour dénoncer les cas de VGB. « Le lancement de ce numéro vert est un appel à l’ensemble de la population, il faut briser le silence. Nous avons donc le devoir de nous mobiliser pour lutter contre les violences basées sur le genre. C’est une interpellation, ce numéro vert existe, utilisons-le, c’est un pas positif que nous venons de poser dans la lutte contre les violences basées sur le genre et ce pas positif il faut que l’on l’exploite pour renforcer le processus de développement de notre pays », a mentionné patronage Christophe Joseph Marie Dabiré.
Pour sa part, le représentant résidant de l’UNFPA au Burkina par ailleurs partenaire technique et financier a déclaré que la mise en place de ce numéro est une opportunité pour les victimes de bénéficier d’une prise en charge sur tous les plans.
« Cette initiative est une opportunité pour les professionnels d’apporter le soutien de premier recours voir au et besoin assurer une prise en charge et un suivi des bénéficiaires à distance », a exprimé Paul Auguste Kpognon,
Dans le processus de vulgarisation du numéro vert, Les spots seront traduits en langue local mooré, djioula et fulfuldé pour permettre aux populations de retenir ledit numéro .