Le Ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville a animé un point de presse le vendredi 27 février 2021. Au menu des échanges, la question du foncier et les sociétés immobilières.
Maitriser l’occupation de l’espace urbain : c’est le défi que le département en charge de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville veut relever. Lors d’une rencontre avec les journalistes, le Ministre Bénéwendé Sankara a expliqué l’enjeu que cela constitue pour son département. « Nous assistons à une course effrénée à la mobilisation du foncier sur l’ensemble du territoire national favorisant des taches éparses, l’étalement des villes qui présentent de plus en plus un aspect piteux », a déploré Me Sankara.
Au regard de ces dysfonctionnements, il a été initié la relecture des différents textes régissant le domaine. L’objectif de ces révisions est de mieux encadrer le secteur et particulièrement l’activité de promotion immobilière en vue d’offrir un logement décent à chaque burkinabè.
S’adressant à la population, le Ministre dit : « Aide toi et le ciel t’aidera, prend en main ton destin ». Et de poursuivre : « le logement d’abord, c’est votre affaire ; ce n’est pas l’affaire des sociétés immobilières ».
A propos des promoteurs immobiliers, Me Sankara explique que ce sont des capitalistes qui veulent et aiment l’argent. « Plus ils en ont, plus ils prendront », clame-t-il.
Selon les propos du Ministre de l’urbanisme, la terre est aujourd’hui un instrument de thésaurisation. « Quand vous prenez une parcelle, c’est plus qu’un lingot d’or que l’on dépose et on attend pour revendre », explique-t-il. Le Ministre estime que cet état de fait est imputable à la loi « parce qu’elle dit promotion immobilière et/ou foncière. Il est plus facile de faire de la promotion foncière que de construire. Du coup tous ceux qui prennent les agréments font la promotion foncière ».
Le Ministre Sankara est convaincu qu’il est de la responsabilité de l’Etat d’arrêter cela. Il assure que l’Etat va s’assumer afin que ceux qui sont dans la légalité soient protégés et que les autres répondent de leurs actes.
F.D