L’Amicale des femmes magistrats (AFM) a organisé dans l’après-midi du vendredi 15 janvier 2021, une cérémonie de présentation de vœux, d’hommage et remise de trophées à 11 devancières parties à la retraite.
La cérémonie s’est déroulée en présence notamment de la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux, Mme Victoria Ouédraogo/Kibora, du président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Mazobé Jean Kondé et de l’ancienne ministre de la Justice puis des Droits humains, Mme Salamata Sawadogo.
Des vœux de paix et de santé ont été formulés par Mme Julie Rose Ouédraogo au nom de l’AFM. « Pour notre pays, nous souhaitons avant tout que le terrorisme, duquel se nourrit d’autres fléaux tels que les conflits communautaires, cesse d’endeuiller les familles et la nation entière. Par ailleurs, nous appelons de tous nos vœux une solution définitive à la maladie à coronavirus », a dit Mme Julie Rose Ouédraogo. « A vous très chères sœurs, recevez l’expression de nos plus chaleureux vœux de bonne année 2021 : que la paix et la joie soient avec vous tous les jours de l’année nouvelle ! Que 2021 soit riche de santé, de joie et de gaieté, d’accomplissement professionnel… », a-t-elle ajouté.
Pour Mme Fatimata Carole Laeticia Ouédraogo du comité d’organisation, l’idée d’organiser une cérémonie d’hommage aux devancières parties à la retraite vise à leur rappeler qu’elles n’ont pas quitté le corps de la magistrature, « car elles y ont laissé des cadettes qui chaque jour s’inspirent de leurs expériences et en auront toujours besoin, pour remporter les défis énormes qui se présentent à elles au quotidien ».
En Outre, Mme le substitut au parquet du TGI Ouaga I a remercié les sommités venus honorer la cérémonie. Elle a d’abord témoigné la gratitude de l’AFM à la ministre Victoria Ouédraogo/Kibora auparavant Secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature, membre de l’Amicale qui s’est investie dans l’organisation de l’événement, « sans savoir que l’avenir lui réservait un changement notable dans les jours qui suivraient ». Elle a remercié également le président du CSM, Mazobé Jean Kondé pour le soutien à l’Amicale. Puis, les deux présidentes du comité d’organisation, la précurseur Mme Sita Bamba et Mme Salamata Sawadogo.
Le président du CSM a remercié et encouragé à son tour l’AFM, et lui renouvelé son soutien. « Les générations qui se suivent doivent créer un lien afin que celles qui ont devancé puissent être reconnues par celles qui suivent et les inspirées. C’est une heureuse initiative. Bon vent à l’Amicale », a indiqué Mazobé Jean Kondé.
Dans la même veine, la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux a félicité l’initiative venue des aînées et affirmé sa disponibilité à soutenir l’AFM.
Les 11 femmes magistrats parties à la retraite ou leurs représentants ont reçu des trophées symbolisés par des baobabs.
Dans son discours, Mme Salamata Sawadogo a souligné que, les 11 aînées ont gravi tous les échelons des fonctions judiciaires pour atteindre soit les hautes juridictions burkinabè ou communautaires, soit des hauts postes au niveau du ministère de la Justice ou dans les fonctions diplomatiques, etc. « Dans un monde où l’on ne s’intéresse guère aux trains qui n’arrivent pas à l’heure, l’Amicale des femmes magistrats se réjoui de rendre hommage à ses membres qui après de bons et loyaux services jouissent actuellement d’un repos bien mérité », a fait remarquer l’ancienne ministre.
Quant à la porte-parole des récipiendaires, Mme Haridiatou Rita Dakouré, ancienne premier président du Conseil d’Etat, elle a remercié l’AFM pour l’organisation de cette cérémonie d’hommage. « Merci pour les mots gentils, merci de nous avoir permis de nous retrouver (…) Que le Seigneur nous donne d’avoir encore plusieurs autres occasions de nous retrouver pour nous présenter les vœux en toute convivialité. Que le Seigneur donne longue vie à nous toutes », a-t-elle formulé en conclusion.
En début de cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire des femmes magistrats disparues.