111 femmes sont mortes en France au cours de l’année 2020 parce qu’elles étaient des femmes. Pour qu’elles ne soient pas oubliées, un collectif leur a créé un mémorial à Paris.
Pascaline, Yasemin, Valérie, Anne-Sophie, Dina, Aissatou, Andrée… En 2020, 111 femmes ont été victimes de féminicides en France. Elles ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. Pour qu’elles ne soient pas oubliées et pour obtenir plus de mesures de la part du gouvernement, une soixantaine de militantes du collectif Collages Féminicides Paris se sont réunies dans le 11e arrondissement de la capitale pour leur créer un mémorial, rapporte l’AFP.
Dans un passage couvert pour que les collages soient protégés des intempéries, les militantes ont collé ces 111 prénoms écrits en noir. « En 2020, le patriarcat tue encore : 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées. Et combien de victimes oubliées ? », lit-on sur une inscription en face de leurs noms. « Le but, c’était vraiment de forcer l’Etat et la société à ouvrir les yeux sur ces meurtres. Et également de rappeler que, aujourd’hui, les actions de l’Etat, et notamment le Grenelle, n’a eu que des solutions inefficaces ou du moins pas suffisantes », explique Clara, une colleuse, auprès du collectif Du Pain et des Roses.
Tandis que les signalements de violences conjugales ont augmenté de 40 % lors du premier confinement et de 60 % lors du deuxième, le collectif a également affiché des slogans comme « Plus écoutées mortes que vivants », « Des réformes avant qu’on soit mortes », et « Etat coupable, justice complice ». Les militantes, comme Camille, estiment que « le gouvernement n’agit pas assez » contre les violences faites aux femmes et les féminicides. Auprès de l’AFP, elle indique que Collages Féminicides Paris demande « de l’argent, des moyens pour les associations » et l’accélération du déploiement des bracelets anti-rapprochement.
Source:aufeminin.com