Les candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou ont dénoncé une mauvaise organisation des élections présidentielle et législatives de 2020. À travers une conférence de presse tenue ce lundi 23 novembre 2020 à Ouagadougou, ils ont exprimé leur mécontentement vis à vis de certaines défaillances constatées dans le processus électoral.
Ouverture tardive de certains bureaux de vote, erreurs d’adresse dans l’acheminement des bulletins et du matériel de vote, ce sont les irrégularités du processus électoral révélées au cours de ce point de presse. A cela s’ajoute le transport non sécurisé d’urnes sur les motos et le non-affichage des listes des électeurs devant les bureaux de vote, toute chose que l’opposition politique déplore.
« L’ensemble du processus a été fortement émaillé de fraudes », a dénoncé Tahirou Barry, président du mois de la conférence des candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou.
Pour les candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou, l’auteur de ces défaillances n’est autre que la commission électorale nationale indépendante (CENI). « La CENI a failli dans l’organisation administrative et pratique des élections du 22 novembre 2020, toute chose qui nous amène à émettre de très fortes réserves sur la sincérité et la crédibilité des résultats », a déclaré Tahirou Barry lors de la déclaration liminaire.
Pour l’opposition politique, ces insuffisances ont des répercussions les résultats des scrutins. « Elle pénalise les candidats de l’opposition, le pouvoir ayant toujours la possibilité de se réajuster par rapport à la situation », a laissé entendre Tahirou Barry. Et à ce dernier d’ajouter : « Elle jette un discrédit sur les résultats des scrutins dont la CENI a commencé l’annonce ».
Au regard de ces défaillances, l’opposition politique refusent les résultats des scrutins que la CENI s’apprête à livrer.
« En tout état de cause, les signataires de l’Accord politique de l’opposition n’accepteront pas des résultats entachés d’irrégularité et qui ne reflètent pas la volonté du peuple burkinabé », a conclu Tahirou Barry, président du mois de la conférence des candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou.