La chambre citoyenne des femmes a refermé ses portes. La cérémonie de clôture de ladite chambre s’est déroulée ce lundi 23 novembre 2020 à Ouagadougou. Retour sur ces 5 jours d’animation .
Initiée par le cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes ainsi que par l’Union Africaine des ONG de Développement (UAOD), cette chambre s’est tenue du 19 au 23 novembre 2020. Première du genre, la chambre citoyenne des femmes s’est fixée pour mission de contribuer au renforcement du processus électoral à travers diverses activités. « C’est une innovation dans le dispositif global des acteurs électoraux, un cadre de partage d’expérience et de capitalisation des contributions », indique Martine Yabré, coordonnatrice du cadre de concertation. Selon elle, cette innovation a permis d’observer les niveaux d’implication des femmes et des jeunes, dans les différents bureaux de vote tout au long du processus.
Pour l’observation des opérations de vote des élections, le cadre de concertation a formé et déployé 150 observateurs sur toute l’étendue du territoire. Ceux-ci ont visité près de 1250 bureaux de vote. Il ressort de ces visites que les élections se sont déroulées dans une bonne ambiance et dans un effort de transparence. Cependant les observateurs ont relevé quelques irrégularités au niveau du respect de l’heure d’ouverture des bureaux de vote ; de la disponibilité du matériel ; de la présence des représentants des candidats ; de l’accessibilité des bureaux de vote et du non-respect de la loi électorale. « Certains électeurs qui n’avaient pas de connaissance du contenu des textes se sont présentés dans les bureaux de vote avec des tenues à l’effigie de leur candidat », souligne Martine Yabré.
Sur le plan du genre, les membres de la chambre citoyenne des femmes ont pu constater que la parité et l’inclusion étaient respectées. Sur un total de 6 490 162 inscrits sur le fichier électoral, on enregistre 3 039 620 femmes et 3 450 542 hommes. Dans les bureaux de votes visités, il y avait des femmes et des jeunes. Les observateurs eux-mêmes étaient constitués de femmes, de jeunes, d’hommes et de personnes en situation de handicap âgés de 20 à 70ans.
La chambre d’animation citoyenne des femmes est allée à la rencontre des candidats aux élections ainsi que des observateurs nationaux et internationaux. Elle a également reçu la visite de personnes ressources.
Avant de procéder à la clôture de la chambre d’animation citoyenne, les initiateurs ont formulé des recommandations à l’endroit de la CENI ; des acteurs politiques ; de la société civile ; des citoyens ; … Il s’agit entre autres de renforcer les capacités des membres sur le terrain et d’œuvrer à la promotion de la paix en priorisant l’intérêt national.
« La clôture de la chambre d’animation citoyenne ne met pas fin à nos activités électorales », confie Martine Yabré. Le cadre de concertation entend poursuivre le plaidoyer en faveur de la responsabilisation des femmes et des jeunes.
F.D