Une chambre d’animation citoyenne féminine a été officiellement mise en place. L’objectif est de contribuer au renforcement du processus électoral en cours. La cérémonie de présentation de ladite chambre a eu lieu ce vendredi 20 novembre 2020 à Ouagadougou.
Trois dispositifs composent la chambre d’animation citoyenne pour contribuer au bon déroulement des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020. La mise en place de cette chambre est l’initiative du cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes.
Le premier dispositif de la chambre d’animation citoyenne est un comité de collecte et de suivi des violences basées sur le genre en période électorale. Cette équipe coordonnée par des jeunes femmes juristes et sociologues est chargée de recenser toute forme d’agression constatée pendant les élections.
A ce titre, ledit comité a obtenu un numéro vert qu’il met à la disposition de la population. « Nous disposons d’un numéro vert qui est le 80 00 12 99 sur lequel des femmes et des hommes pourraient appeler pour dénoncer des faits ou informer sur d’éventuels violences », a laissé entendre Martine Yabré, coordinatrice du cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes.
Le second dispositif est un comité d’observateurs chargé de veiller sur le processus sous l’angle du genre. « C’est une forme de supervision pour déceler les aspects spécifiques de l’organisation du processus par la CENI et analyser le comportement des différents acteurs afin de faire des observations qui puissent permettre de formuler des recommandations pour l’amélioration du processus », a précisé Martine Yabré.
Le troisième dispositif renvoie au comité d’analyse sur les informations électorales collectées le jour du scrutin qui serviront à formuler la déclaration finale des femmes pour les élections législatives et présidentielle de 2020.
A l’occasion de la présentation de ladite chambre, la marraine de la cérémonie a invité les organisateurs a toujours travailler pour le renforcement des capacités des femmes, qui de son point est une clé vers le développement.
« On ne peut pas développer nos pays si nous ne travaillons pas à ce que les droits des femmes et leurs capacités soient renforcées », a déclaré Aminata Kassé, directrice résidente du NDI.
Pour sa part, l’invité d’honneur à cette cérémonie a évoqué la nécessité d’inclure les femmes et les hommes dans le combat en faveur d’une plus grande représentativité de la gent féminine dans la sphère politique.
« Cette question de participation des femmes aux instances de décision ne peut pas être seulement le combat des femmes. Le combat des femmes est le combat des hommes. On ne peut construire une société sur la base de l’exclusion », a mentionné Alioune Tine, fondateur de Afrikajom center.
A cette cérémonie de présentation de la chambre, le partenaire financier a salué l’initiative et souhaité que le cadre puisse atteindre ses objectifs au travers de la mise en place de cette chambre citoyenne d’animation.
« Nous sommes persuadés que cette chambre d’animation produira les effets escomptés pour un processus qui prend en compte les préoccupations et réalités vécues par les femmes », a laissé entendre Nadine Koné, directrice-pays de Diakonia et gestionnaire du Fonds commun genre.
La mise en place de cette chambre découle du projet d’appui au renforcement de la citoyenneté des femmes et des jeunes.