La caravane de presse, organisée par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, après la région du Centre-Est a entamé sa tournée dans la région du Plateau-Central où elle a séjourné du 16 au 17 octobre 2020.
Dans le Ganzourgou, elle a débuté sa visite sur le site du barrage de Pougma, un village situé dans la commune de Zorgho. Le barrage de Pougma est un site du Projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans le Plateau Central (PMVEC). C’est un nouvel ouvrage d’une capacité de 1 613 038 m3 avec une digue de 1 174 m de long. L’ouvrage est à 99% terminé. Il est prévu l’aménagement d’un périmètre irrigué sur 40 ha et à ce niveau les travaux sont à un taux d’évolution de 66%.
ZIGA libéré de ses berges, Loumbila en souffrance
Les caravaniers se sont ensuite rendus au barrage de Ziga. Un barrage réalisé uniquement pour l’approvisionnement en eau potable. En rappel Ziga a été construit de 1998 à 2000 avec une mise eau effective en juillet 2000. L’ouvrage a une capacité de 200 million m 3 avec un débit maximum de 2,9 m3/s. En 2013 le barrage était très menacé. Les exploitants avaient occupé de façon anarchique la bande de servitude du barrage nous a confié Braman SOURABIE Chef de service police de l’eau. La Police de l’eau qui compte en son sein les services de l’environnement, la gendarmerie et la police, a entrepris des actions de sensibilisation et de déguerpissement afin de libérer les berges du barrage. Aujourd’hui, c’est chose faite, Ziga est libéré de ses berges.
La question de protection des berges a beaucoup intéressé la caravane de presse qui s’est rendue également au barrage de Loumbila. Là-bas, c’est la population elle-même, qui, après plusieurs actions de sensibilisation, se bat pour protéger les berges en délimitant des zones où tout prélèvement de sable ou autres actions sont interdits avec l’appui de l’Agence de l’Eau du Nakambé (AEN) et la Police de l’eau. Le Comité local de l’eau (CLE) travaille de sorte à empêcher l’ensablement du barrage. Ce qui est à saluer, c’est l’adhésion de tous pour un intérêt commun.
Dans le volet Approvisionnement en eau potable, deux infrastructures ont fait l’objet de la visite des hommes de médias. Le premier ouvrage est l’Adduction d’Eau Potable Simplifiée (AEPS) du village de Songpelcé dans la commune de Ziniaré, réhabilitée en 2017. Composé d’un forage de 5m3 de débit et équipé d’un château d’eau de 20 m3 et de 6 bornes fontaines, l’ouvrage s’étend sur un réseau de plus de 6 km et fonctionne à base de l’énergie solaire de 4500 w. Selon le chef de Songpelcé, la réhabilitation de cet ouvrage a résolu en grande partie le problème d’approvisionnement en eau potable dans le village.
Près d’un milliard francs CFA dans la réalisation et la réhabilitation d’ouvrages d’approvisionnement en eau potable dans la région sur la période de 2016 à 2020
Après Songpelcé la veille, les caravaniers ont mis le cap samedi 17 octobre 2020 sur le village de Sao dans la commune de Boussé. Ils ont été accueillis par le chef de Canton entouré de nombreux collaborateurs. Ils ont visité dans ce village, une autre Adduction d’Eau Potable Simplifiée réalisée en 2016. Avec pour source, un forage de 12m3 de débit, l’ouvrage fonctionne grâce à l’énergie solaire de 6 000 w et comprend 6 bornes fontaines et un château d’eau de 50 m3 connectés par un réseau d’une longueur de près de 11 km et demi. Les bénéficiaires se réjouissent de la réalisation de l’ouvrage. Si les populations ne peinent plus à trouver l’eau potable pour l’alimentation des ménages, c’est grâce à l’Etat qui a injecté près d’un milliard francs CFA dans la réalisation et la réhabilitation d’ouvrages d’approvisionnement en eau potable dans la région sur la période de 2016 à 2020, soutient la Directrice Régionale de l’eau et de l’assainissement du Plateau Central, Aline KABORE. Ces financements ont servi à la réalisation de 503 forages et la réhabilitation de 240 autres ainsi que la réalisation de 54 Adductions d’eau potable Simplifiée sur la même période.
Gantogodo et Laye résolument engagés pour l’assainissement
En matière d’assainissement les caravaniers ont visité des sites dans le Kourwéogo où le taux d’accès à l’assainissement est de 17,2%. Un taux encore bas mais connaitra une évolution. Pour exemple en 2012 Gantodogo, un village situé dans la commune de Laye n’a bénéficié que d’une latrine dans la répartition communale. Aujourd’hui ce n’est plus le cas car en 2017, ce village a bénéficié de 100 latrines semi-finies sur 300 latrines pour la commune de Laye. La défécation à l’air libre dans cette zone relève du passé même si ces réalisations sont jugées insuffisantes par la population qui souhaiterait avoir des latrines pour homme et femme. La caravane de presse a pu constater de visu cette réalité le samedi 17 octobre 2020, dernier jour de la caravane. Ce sont des populations heureuses et dévouées pour la fin de la défécation à l’air libre que la caravane a rencontré ce jour à Gantodogo. Selon la population la construction de ces latrines est un grand soulagement pour elle parce que grâce à ces latrines elle est à l’abri des maladies liées au manque d’hygiène. Les caravaniers ont pu constater l’engagement de la population à travers l’usage et l’entretien des latrines, toujours propre avec un dispositif de lavage de main. Après le village de Gantodogo la caravane s’est rendue au CSPS de Laye où elle a visité les latrines réalisées par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement en 2018. Il s’agit de deux latrines de deux cabines chacune, d’une douche et d’un espace bien aménagé pour le lavage des linges. Le Ministère a également construit des latrines dans une école à environ 500 m du CSPS, deux latrines de deux cabines chacune.
C’est sur le site de l’AEPS de SAO que la caravane de presse a pris fin avec une interview bilan accordée par la Directrice Régionale de l’eau et de l’assainissement du Plateau Central, Aline KABORE. Les caravaniers ont pu constater qu’en terme d’accès des populations à l’eau potable au Burkina Faso le Plateau Central occupe la 3ème place. L’un des défis du Ministère de l’eau et de l’assainissement est de faire évoluer le taux d’accès à l’eau potable de 65% en 2015 à 100% en 2030. La Région du Plateau Central est bien partie pour gagner ce pari. Avec un taux d’accès à l’eau potable de plus de 84% enregistré en fin 2019.