La Ministre de la femme, Marie Laurence Ilboudo/Marchal est allé à la rencontre des acteurs politiques le jeudi 17 septembre 2020 à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur l’application de la loi quota genre.
La loi n 003-2020/AN portant fixation de quota et de modalités de positionnement des candidates et candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso a été votée en janvier dernier par l’assemblée. Afin de permettre une plus grande visibilité des femmes en politique, le ministère de la femme, le PNUD, la CENI et les organisations de la société civile ont initiés une rencontre d’échange avec les partis de la majorité présidentielle; « Il était bon que nous puissions rappeler aux partis politiques cette loi qui a été votée en janvier pour permettre une plus grande visibilité des femmes en politique » indique Marie Laurence Ilboudo/Marchal
Au cours de cette rencontre, un plaidoyer a été fait pour l’application de la loi portant quota et modalités de positionnement des candidats et candidates sur les listes électorales. Si la ministre en charge de la femme estime qu’il est utopique de penser à atteindre le taux de 30% pour les scrutins à venir, elle espère tout de même que les résultats iront dans ce sens. « Nous avons attiré l’attention des acteurs politiques que si nous ne pouvons pas atteindre les 30%, nous ne devons pas être en dessous de ce que nous avons aujourd’hui », souligne Marie Laurence Ilboudo/Marchal. « Nous allons travailler sur l’engagement des partis politiques à maintenir les femmes dans les sphères de décisions », poursuit-elle.
Si l’on en croit les propos de Clément Sawadogo, coordonnateur de l’Alliance des Partis de la Majorité Présidentielle (APMP), il faut comprendre les chefs de partis politiques parce qu’il ne s’agit pas là d’une opération facile. Selon lui, tant que la pépinière des cadres politiques femmes ne se consolide pas pour concurrencer les hommes, les chefs de partis continueront à avoir des difficultés. « Quand vous organisez des primaires pour sélectionner les candidats, si vous avez 100 hommes et 20 femmes, à l’arbitrage, ça sera difficile », note-il.
Un autre aspect de la question, c’est la qualité de la candidature féminine. « On ne met pas une femme sur une liste parce qu’elle est femme tout court. On la met parce qu’on se dit qu’elle peut faire gagner la liste », clame Clément Sawadogo.
Sur ce point, les partenaires de la promotion du genre entendent coacher les femmes politiques afin de permettre la prise en compte de leurs candidatures sur les listes électorales.
Au terme des échanges, un document de la loi sur le quota genre ainsi que son décret d’application ont été remis aux différentes organisations.
M.S
F.D