La problématique du mariage d’enfants a fait l’objet d’une rencontre entre le Groupe d’Action de Lobbying et Plaidoyers (GALOP) , et les patrons de presse ce jeudi 17 septembre 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de susciter l’adhésion de ces responsables des médias en vue de l’élimination des mariages d’enfants au Burkina Faso.
Le Burkina Faso fait partie des dix pays africains les plus affectés par le mariage d’enfants. C’est ce que révèle le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Selon la même source, 10% des femmes sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52% des femmes avant l’âge de 18 ans. Un constat qui selon les organisateurs de l’activité ne favorise pas le développement du pays. A travers cette rencontre, le GALOP entend associer les patrons de presse dans la lutte contre cette pratique. Dans cette optique la première Dame du Faso par ailleurs présidente du GALOP a sollicité l’engagement des participants dans la sensibilisation et la publication des productions journalistiques sur les questions relatives au mariage d’enfants.
« Aujourd’hui nous rencontrons les patrons de presse pour leur demander de nous soutenir à travers la publication des différentes réalisations de façon à ce que nous puissions parvenir à la tolérance zéro en matière de violence basée sur le genre, particulièrement l’excision et le mariage d’enfants », a souhaité Sika Kaboré, présidente du GALOP.
De son point de vue les hommes et femmes de médias sont des acteurs clés qui doivent être au cœur de la lutte contre le mariage d’enfants. « C’est sans aucun doute grâce aux précieuses contributions apportées par la presse que des progrès significatifs sont tout de même constatés en matière de respect des droits des femmes et des filles » a déclaré Madame Sika Kaboré.
En rappel, l’association voix des femmes avec l’appui de l’UNFPA avait organisé du 6 au 8 août une session de renforcement des compétences des journalistes et communicateurs sur la problématique. A l’issue de cette session, un réseau de journalistes communicateurs a été mis en place afin de contribuer par l’information et l’éducation des populations à l’accélération de l’élimination de cette pratique au Burkina Faso.