Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre deux enfants ligotés et battus pour avoir commis un vol. Dans un communiqué du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), la présidente du parti Monique Kam a dit « NON » à cet acte de sauvagerie. Voici en intégralité son message.
J’ai mal ; mon cœur est meurtri.
Vous avez certainement comme moi, regardé la vidéo sur internet de la torture d’enfants par les groupes Koglweogo.
En tant que mère et future Présidente du Burkina Faso, je dis NON !
Les adeptes de la torture disent qu’il faut mater les enfants pour les ramener sur le bon chemin. Et la maman que je suis dit encore, un grand NON.
Ces enfants sont certes présentés comme des récalcitrants qu’il faut redresser, mais nous devons avoir de la méthode pour cela, car il sont le fruit de notre éducation inappropriée ; c’est d’ailleurs pourquoi, au MRB, nous pensons devoir refondre notre système Éducatif, pour faire renaître le burkinabè avec de nouvelles valeurs morales.
On ne construit pas la personnalité des êtres innocents dans la douleur et la barbarie. Un enfant attaché sur un piquet avec une pierre en suspens, ce n’est pas une punition mais un acte de barbarie, là encore se pose un problème d’éducation sociale : le frapper dans ces conditions, c’est de la sauvagerie. Qu’est-ce qu’on veut leur enseigner ? Le parti du livre dit Non !Le MRB dit Non !
Fils et filles du Burkina Faso, la punition est un processus et cela concerne toute la société. On punit un enfant pour qu’il reconnaisse sa faute en fonction des règles que nous avons fixées. Après avoir puni un enfant, il faut surtout qu’on se réconcilie avec lui sinon nous sommes en train de fabriquer des délinquants sociaux, des futurs terroristes qui vont appliquer aux autres la torture qu’ils ont subie. Et ce sera un danger pour notre société. A nous donc de dire NON à ce mode de punition barbare. Oui, pour des punitions humaines, pédagogiques de nos enfants pour le bien de notre pays le Burkina Faso.