Une fillette de quatorze (14) ans abusée par son propre père et enceinte à la suite de ce viol:les faits ont largement été relayés sur le réseaux sociaux. Dans un communiqué publié par le parquet près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, le procureur du Faso, Harouna Yoda a annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre du père.Voici les éclairage du procureur dans les lignes qui suivent.
Le mercredi 22 juillet 2020, sur le réseau social « Facebook » une
vidéo déjà diffusée par une des chaînes de Canal+ faisait le récit
d’une fillette de quatorze (14) ans, de nationalité burkinabè, qui
aurait été abusée par son propre père. Répudiée par sa famille pour
les faits d’inceste, elle a été reçue dans un Centre d’accueil pour
jeunes filles en détresse à Ouagadougou depuis sa grossesse jusqu’à
son accouchement.
Les oncles de la jeune fille craignant la
malédiction familiale selon leurs coutumes, étaient à la recherche de
solutions pour se débarrasser de l’enfant incestueux par le biais de
l’adoption auprès des services sociaux ou le Centre d’Accueil. A la
fin du film, le journaliste affirmait que « le père de Carine ne sera
jamais inquiété »
Les faits relatés dans la vidéo n’étaient pas auparavant portés à
notre connaissance. Ainsi, instruction était donnée à la Brigade
Régionale de Protection de l’Enfance(BRPE) du Centre de diligenter
une enquête sur les faits puis interpeller le père de la fillette. Fort
heureusement, le père de l’enfant qui avait fui son domicile a été
interpellé dans la matinée du lundi 10 août 2020 par la police.
Le présumé auteur des faits a été déféré à notre Parquet le Mercredi 12
août 2020 et des poursuites judiciaires ont été immédiatement
engagées contre lui. Des dispositions ont été prises pour mettre en
sécurité l’enfant né de l’inceste.
Malheureusement les cas d’inceste et de violences sexuelles à
l’égard des enfants sont parfois gérés à l’insu des autorités
judiciaires ou administratives avec des conséquences parfois
irréversibles pour les victimes. Nous encourageons la population à
dénoncer les cas de violences faites aux enfants dans les services de
Police, de Gendarmerie, à l’Action sociale ou directement au
Parquet.
En rappel, l’inceste et le viol sur mineurs sont des infractions punies
de peines allant d’un (01) à trente (30) ans d’emprisonnement et
d’une amende de six cent (600.000) FCFA à dix millions (10.000.000)
FCFA (article 533-10, 533-11, 533-13, 533-14 et 533-18 du code
pénal). C’est l’occasion de rassurer la population que notre Parquet
et la Police judiciaire de notre ressort ne sauraient tolérer les
violences faites aux enfants sous quelques formes ou mobiles que ce
soient.
Fait au Parquet, Ouagadougou, le 12 aout 2020
Le Procureur du Faso
Harouna YODA