100 milliards de FCFA: c’est la somme du fonds de financement qui sera allouée à l’économie burkinabè pour sa relance. Cette convention entre l’Etat et l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Burkina Faso a été signée ce jeudi 16 juillet à la primature.
Présidée par le Premier ministre Christophe Marie Dabiré, ce accord-cadre vise à soutenir l’économie du Burkina Faso durement éprouvée par la pandémie de la Covid-19. Les mesures d’urgences relatives à la gestion de la pandémie ainsi qu’à la restriction temporaire de liberté et de voyage ont eu un impact négatif sur l’économie. A ce titre, le Premier ministre souligne « une réduction attendue du taux de croissance de 6,3% à 2% en 2020 et des difficultés de fonctionnement pour les entreprises dans les différents secteurs d’activités ».
Parmi les mesures annoncées par le Chef de l’Etat le 02 avril dernier, pour soutenir la résilience de l’économie et favoriser sa relance, figure la création du Fonds de financement de la relance économique au Burkina Faso, d’un montant de 100 milliards de FCFA.
Pour traduire cet engagement du Président du Faso en actes, le Gouvernement s’est mis à la tâche avec un ensemble d’acteurs pour définir dans les meilleurs délais, les contours du Fonds de financement de la relance économique.
« Malgré l’impatience légitime des potentiels bénéficiaires d’accéder rapidement aux ressources du fonds et l’urgence de la question, la prudence commandait au Gouvernement de prendre le temps nécessaire pour disposer d’un cadre structuré de financement et d’appui aux entreprises, intervenant dans des secteurs fortement affectés », explique le Premier ministre.
Le Fonds de financement de la relance économique (FRE) COVID-19 sera alimenté par des ressources provenant du Budget de l’Etat, de financements des partenaires et de contributions diverses. Les interventions du FRE COVID-19 se feront essentiellement à partir de trois guichets, à savoir les Grandes entreprises (GE) ; les Petites et Moyennes Entreprises/Industries (PME/PMI) et les Très petites entreprises (TPE). Pour les TPE, leur domaine d’intervention est couvert par les Fonds nationaux (FASI, FAPE, FAARF) et les institutions de microfinance.
Concernant les deux premières, c’est l’Accord-cadre qui fixe les principaux termes et conditions d’un partenariat gagnant-gagnant entre les parties et permet d’assurer une certaine pérennité au dispositif de financement.
Le président de l’Association professionnelle des Banques et Etablissements financiers du Burkina, Martial GOEH-AKUE, a témoigné sa reconnaissance au ministre de l’Economie et à son équipe, pour la mise en œuvre de ce plan de relance de l’économie du pays. « Nos travaux sur plusieurs jours ont permis d’aboutir à ce projet novateur qui est l’un des plus élaborés de la zone UEMOA », a-t-il précisé.
Le ministre de l’Economie et des finances, Lassané Kaboré, a pour sa part indiqué que les prêts aux entreprises seront au taux de 4% à travers un mécanisme de bonification supporté par l’Etat à hauteur de cinq milliards. Il a, par ailleurs, annoncé d’autres conventions avec les acteurs du secteur des microfinances et ceux des fonds nationaux de financement.
DCRP/Primature