Certaines informations contenues dans le rapport de l’ONG sur « Les femmes dans la crise, survivantes et héroïnes » sont inexactes selon la Ministre Laurence Ilboudo/Marchal. A ce titre, elle a apporté des clarifications sur les affirmations mentionnées dans ledit rapport le vendredi 19 juin 2020 à Ouagadougou.
« Le rapport publié par l’ONG OXFAM ne mentionne pas les acquis engrangés grâce aux efforts communs du gouvernement et des partenaires humanitaires. » Ce sont les mots employés par le ministre en charge de la femme pour traduire son mécontentement vis-à-vis des informations contenues dans ledit rapport.
De son point de vue, le document comporte des informations inexactes qui pourraient occasionner des malentendus. « Le rapport publié par l’ONG OXFAM relève des atteintes aux droits fondamentaux des femmes qui pourraient jeter le discrédit dans les sites d’accueil des personnes déplacées internes », a regretté Marie Laurence Ilboudo.
Pour sa part, Papa Sosthène Konaté, représentant-pays par intérim d’Oxfam estime que le rapport met en lumière une analyse complète des besoins fondamentaux des femmes. De ce fait, il n’était pas question pour OXFAM de remettre en cause les actions du gouvernement. « Si des faits désobligeants ont été révélés, l’objectif du rapport n’est cependant pas de vouloir jeter un discrédit sur l’action du gouvernement et des acteurs humanitaires », a déclaré Papa Sosthène Konaté.
De son avis, le rapport met l’accent sur les besoins des femmes afin de sonner l’alerte pour une meilleure mobilisation des acteurs et cerner les insuffisances de la réponse du gouvernement et de ses partenaires. Le rapport met également en exergue le rôle clé des femmes dans la cohésion sociale, la médiation et le règlement des conflits.
Le rapport sur « Les femmes dans la crise, survivantes et héroïnes » de l’ONG OXFAM est le résultat de 24 groupes de discussion qui ont réuni 227 femmes déplacées internes issues de Djibo, Dori, Barsalogho, Kaya, Pissila et Ouahigouya. Ledit rapport a été rendu public le 4 juin 2020.
Marie Sorgho