Elles s’appellent Dain Yoon, Mimi Choi ou Hikaru Cho, et leurs coups de pinceaux ont de quoi faire pâlir les pros de Photoshop… elles utilisent les réseaux sociaux pour véhiculer leur propre vision du monde. Sans retouche, mais à l’aide de palettes de maquillage, ces artistes 2.0 ont utilisé instagram et d’autres plateformes visuelles pour partager leur talent… sans utiliser les outils numériques à leur disposition : aucune retouche ou modification, mais un coup de pinceau acéré.
Dain Yoon :
Dain Yoon se présente comme une illusionniste. Originaire de Séoul, elle dévoile sur Instagram ses œuvres de body painting qui donnent presque le tournis, tant elles paraissent réalistes. Guidée par le monde qui l’entoure, Dain Yoon se vante d’avoir un sens de l’observation aiguisé, qui lui permet d’être constamment inspirée. Fascinée par l’être humain dans sa complexité, ses maquillages l’aident à exprimer ses préoccupations quant au manque de possibilités pour exprimer la diversité des individus. A l’heure des identités multiples, des remises en question des genres et des normes de beauté, ses réalisations tombent à point nommé.
Mimi Choi:
Reconnue comme la fondatrice des illusions de beauté, la fascination de Mimi Choi pour le maquillage remonte à l’époque où elle n’était qu’une enfant. «Je jouais avec le maquillage de ma mère et je me souviens avoir volé un cache-cernes quand j’avais 11 ans pour dissimuler mon premier défaut. J’ai toujours eu l’obsession de cacher les imperfections pour créer un look impeccable. » Son souci du détail est clairement resté. Les fans (il y en a plus de 800K) affluent du monde entier pour regarder Mimi transformer son visage en tout, des tranches de gâteau aux bols de sushi. Son art repense la perception du corps humain…
Hikaru Cho:
Illustration, stylisme, stop motion… mais aussi body painting : l’artiste japonaise Hikaru Cho a plus d’une corde à son arc, et collabore beaucoup avec les marques. A la différence des autres, elle met régulièrement en scène des modèles, plutôt qu’elle-même, sur son compte Instagram. Avec un petit côté dystopie, elle définit l’ « unusual » comme étant son thème de prédilection.
De nouvelles ambassadrices, loin des blogueuses qui démocratisent, à coups de tuto sponsorisés, des produits auprès de leurs communautés : ici, le maquillage n’est plus cantonné à la salle de bain au quotidien, mais s’exporte dans une dimension artistique. Si, pendant un temps, les influenceuses les plus puissantes étaient des internautes a priori dotées des mêmes talents que tout un chacun, peut-être que les marques vont pouvoir s’intéresser de plus près à celles qui impressionnent et subliment leurs produits de manière inattendue…
Source: l’ADN; Dazed Digital